Au stade Montmartin, 8ème journée de CFA. Le FC Villefranche-Beaujolais bat Grenoble Foot 2-1 (0-1). Buts : Bulur (70e) et Benamra(87e) pour Villefranche, Belvito (36 e, sp) pour Grenoble. Environ 650 spectateurs. Composition du FCVB: Philippon – Ertel (Jean-Baptiste, 43e), Roche, Antoinat, Atlan (capitaine) – Dumas (Dedola, 55e), Bulur, Diarrassouba – Perrin, Benamra, Benedick (Diakite, 23e). Entraîneurs : Landry Ndzana et Stéphane D'Urbano.
Six jours auront donc suffi pour sentir à nouveau le parfum du succès, en championnat, après la sortie prématurée en coupe de France (1-0 à Saint-Marcellin, 5e tour, face à une HR) pour le FC Villefranche, doublement attendu au tournant ce soir face à Grenoble, le second du championnat. Doublement ? D'abord parce que la venue des Isérois était la première véritable affiche de cette première partie de saison. Ensuite parce que depuis la 5ème journée (1-0, contre Jura Sud), les Caladois étaient à l'arrêt en CFA. Battre ainsi Grenoble (2-1), est véritablement le signe d'un groupe retrouvé. D'un esprit, surtout. Matérialisé par deux buts sublimes, signés Bulur et Benamra.
Le match
Montmartin plein comme rarement, une manière de tension permanente : le duel pour le gain, temporaire, de la seconde place du championnat, a été épicé, de bout en bout. Car une fois passé le premier quart d'heure en mode "on se regarde entre les yeux", isérois et caladois ont offert un vrai match de haut de tableau. Qui dit affiche, dit nécessairement scénario bien dense. Et il ne faut se tromper, si le FCVB a glané ce face-à-face électrique, ce triomphe est à mettre sur le compte d'un esprit de corps retrouvé, d'une solidité de l'ensemble revenu à la surface d'un groupe ambitieux. Car la maîtrise a été grenobloise, tout au long du match. La touche d'un ancien coach de L1(Olivier Guégan, le coach du GF38), sans doute. Une équipe qui sait quoi faire, à tout instant. C'est admirable, tactiquement. Mais ce n'est pas la garantie d'un succès automatique. Grenoble a privé les caladois des cartouches offensives, en pressant énormément dès la relance et en ajoutant de la vitesse dans les vingt-cinq mètres beaujolais. Longtemps les coéquipiers d'Atlan ont semblé manquer de tranchant et d'accélération dans le camp adverse en étant prévisibles, souvent. C'était leurs armes du soir, après l'ouverture du score sur penalty de l'avant-centre Belvito se jouant du jeune Roche avec expérience (0-1). Puis tout s'est accéléré. Le meneur Gerhardi a touché la transversale de Philippon (43e) au bout d'un contre malicieux de Belvito. A cet instant-là, le FCVB était presque à terre. Car à 0-2, Grenoble aurait géré la suite avec roublardise, probablement. Mais Philippon, le gardien beaujolais était en feu, il gardera les siens sur le ring de l'espoir en déclenchant l'arrêt décisif (48e) devant Coulibay. La dernière demi-heure de jeu serait caladoise. Avec des ressources alors insoupçonnées, les joueurs du duo d'entraîneurs Ndzana-D'Urbano allaient chercher le gain du match. En égalisant sur un coup-franc soyeux du jeune Bulur (70e ) puis sur une merveille de frappe enroulée-lucarne opposée de Benamra (2-1, 87e).
Le fait du match
Il est sans conteste dans la cascade des blessés, constatée du côté caladois. Ertel, le latéral droit (43e) a suivi la sortie très précoce de l'attaquant Benedick (21e). Deux pépins majeurs dans les prévisions du staff qui n'a pu effectuer qu'un seul changement non subi avec la rentrée de Dedola pour Dumas au milieu, au seuil de l'heure de jeu (55e). Sans effets néfastes, finalement.
Le joueur
Il va falloir vite se précipiter sur le résumé de cette rencontre dans les jours à venir. Ne serait-ce que pour voir le but délicieux de Marwane Benamra, alors qu'il ne restait que trois minutes de jeu. L'ancien attaquant d'Evian-TG a trouvé la lucarne du portier isérois, dans une position excentrée, alors que personne n'aurait songé à ce geste-là, au bout d'une action sortie d'un dégagement de Philippon, le gardien du FCVB. Un but venu des étoiles. Un but qui restera.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse