Le genre d'enchaînement qui peut plomber une saison, ou la rendre un peu moins morose. Auteurs d'un nul solidement arraché dans le temps additionnel chez le second, Martigues, lundi (2-2), le FCVB ne doit pas se soustraire à une certaine exigence, pour ne pas dire régularité, en accueillant un voisin en galère, Le Puy, 15ème, drivé par les anciens lyonnais, les entraîneurs Roland Vieira et Florent Balmont, particulièrement studieux dans les travées du stade Turcan, en observation du plan de Della Maggiore.
Les montagnes russes, ce n'est pas une spécialité beaujolaise mais cette saison, Villefranche n'est pas particulièrement en réussite lorsqu'il s'agit de passer du haut de tableau et au bas du classement, question oppositions. En témoignage récent, fin janvier, les Caladois avaient martyrisé le Red Star, actuel 3ème, sur une marge (3-1) qui avait été nourri par une qualité de jeu indiscutable – c'était de loin le meilleur match de la saison – avant d'éteindre la lumière du collectif face à Paris 13 et Avranches (1-1).
"On n'avance pas assez vite pour se maintenir"
Alors, après avoir été vraiment intéressant, dans les Bouches-du-Rhône, sur le plan offensif surtout, le FCVB se doit d'ouvrir son dictionnaire à la page continuité. Un lexique que son coach Hervé Della Maggiore a utilisé pour décrire la venue du Puy, avec quelques craintes en tête, connaissant la capacité de son groupe à le surprendre, dans tous les sens du terme. "On ne doit pas tomber dans nos travers, le manque de rythme et d'intensité. prévient HDM. Le Puy est une équipe à prendre très au sérieux mais qui a surement moins de qualité que Martigues. Je me méfie d'eux. Contre ce genre d'équipe, on est souvent moins performant. Il faudra surtout être très efficace pour valider notre bon résultat contre Martigues par une victoire à domicile, c'est impératif. Aujourd'hui, même si nous sommes invaincus en 2023, on n'avance pas assez vite pour se maintenir".
Puisque les dernières impressions sont souvent la matière première du feu des attentes suivantes, le FCVB semble avoir retrouvé une possession non stérile, avec plus de verticalité, et d'imagination dans les seize mètres adverses. Et cela s'est vu à Martigues. Autour de Ba, la variété des propositions a été riche. Et cela a plu au coach caladois : "C'était ma grosse crainte, confirme Della Maggiore. J'avais demandé à Max (Blanc) et surtout à Timo (Taufflieb) d'être un peu plus près d'Idrissa (Ba), ainsi qu'à deux pistons d'être un peu plus haut (Bonenfant et Dos Santos). Nous avons eu beaucoup de monde dans la surface, avec beaucoup de situations de but".
Sans le piston en forme Rémi Bonenfant
Le retour en forme des acteurs de cette qualité de jeu, est la bonne nouvelle d'un instant qui demande confirmation. On songe au but de Blanc, un numéro 10 qui ne marque jamais des vilains buts, à la percussion de Taufflieb, à l'activité de Sergio ou encore au roc régulier Nirlo. Bref, quand les individualités ont un peu plus d'essence dans le moteur, sur l'autoroute du maintien, le FCVB retrouve les moyens de sortir des bouchons… Contre Le Puy – 4 nuls et une défaite lors des cinq dernières journées, plus mauvaise attaque du National -, la prudence sera de rigueur, pour un visiteur peu enclin à laisser des boulevards derrière… Mais ça, ce n'est pas une nouveauté quand on vient à Villefranche, chez un 13ème qui vaut bien mieux que sa situation actuelle. Bref, cela ressemble à un nouveau duel à ne (surtout) pas manquer afin de s'extirper de la zone rouge (sans Bonenfant suspendu), une semaine avant le court voyage à Bourg pour des retrouvailles toujours aussi attendus.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.