Vendredi 1er avril, 28ème journée de National. A Villefranche, au stade Armand Chouffet, FC Villefranche-Beaujolais bat SO Cholet 3-2 (0-2). Buts : Bonenfant (50e), Sergio (83e, 89e) pour Villefranche; Jarju (32e), Sidibe (40e) pour Cholet. Arbitre M. Ludovic Genest. Avertissements : Nirlo (59e) à Villefranche; Gameiro (40e), à Cholet. Environ 700 spectateurs. Composition du FCVB : Bouet – Flegeau, Nirlo, Romany (Bokele, 46e) – Khous, Sergio (c), Injai (Da Silva (46e), Taufflieb (Antunes, 90e), Bonenfant, – Elisor. Dabasse (Wissa, 51e). Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
Dans six journées, donc, Villefranche saura ce que le sort lui aura réservé au bout d'une saison à mille rebondissements comme seul le National peut en offrir. Le 28e épisode de ce feuilleton à multiples surprises, a livré ce soir à Armand-Chouffet, un scénario dont on se souviendra, digne des précédents duels face à Cholet (2-3 en décembre 2018, 3-2 en janvier 2020, 3-4 en octobre 2021…), l'ennemi préféré du FCVB, pour nous faire vivre des fins de matches irrationnelles qui nous font souvent dire que le foot, joué ainsi, sans calculs, est la meilleure publicité pour la joie, quand les temps présents n'offrent que des ronces. Evidemment, l'entraîneur du FCVB, Hervé Della Maggiore, lui, se serait bien passé d'une telle fin de match, si ses joueurs lui avaient fourni une toute autre première période, renouvelant cette propension à ne pas trop quoi savoir faire de la possession, surtout quand les erreurs techniques s'enchainement de la sorte.
Encore une mi-temps à l'envers
Parce que si Villefranche a encore puisé dans ses ressources, dans une sorte de course poursuite décousue, le moteur de cette migraine a été alimenté par ces deux buts encaissés, passé la demi-heure de jeu, qui était évitables : d''abord sur une perte de balle de Flegeau terminée quelques secondes plus tard par un centre malicieux Gameiro sur la tête idoine de Jarju pour l'ouverture du score choletaise en forme de surprise (0-1, 32e) ; puis sur une relance manquée du gardien Bouet dans sa surface pour le malheureux Flegeau pressé par Mattoir, Sidibe profitant de l'aubaine (0-2, 40e). En dehors de ces cadeaux offerts à leurs adversaires, les Caladois avaient quand même allumé les premiers feux, assez tôt : Elisor (5e), Khous (14e), Dabasse (27e), sans que l'on songe un instant qu'ils devraient courir après le score, en usinant autant de possibilités de l'emporter.
Rémi Bonenfant, l'homme qui tombe à pic !
Le coaching gagnant a été de mise, à la pause. Au-delà de la colère, qui aura peut-être été le rappel nécessaire que c'est le terrain qui change la suite d'un match, Della Maggiore aura opéré quatre changements, partout dans son équipe – Bokele en défense, Da Silva au milieu, Antunes à la fin au milieu encore, Wissa devant, en seconde période – à bon escient. Et surtout, il aura vu ses joueurs enfin aller au bout de toutes leurs intuitions et de leurs initiatives, en suivant leurs guides d'un soir et des autres journées aussi : les anciens du groupe, avec le marseillais Rémi Sergio en tête. Avant lui, Taufflieb, auteur d'un match plein, avait allongé second poteau pour le punch retrouvé du piston Bonenfant, venu mettre du mordant dans la région d'Elisor peu en réussite et réduire le score (1-2, 50e).
Dans la danse avec Rémi Sergio
Sergio, donc, grand bonhomme de la nuit locale, a vraiment eu du flair pour être à la retombée d'un ballon dévié de la tête par un défenseur choletais alors que Da Silva avait su encore trouvé le bon endroit dans la surface, et ramener d'un petit extérieur pied droit le FCVB à 2-2, à sept minutes de la fin, à la stupeur du pauvre portier Kocik. Da Silva, de nouveau, sera aussi dans le coup du but victorieux, au départ pour la recherche d'espace de Sergio qui, en s'appuyant sur Khous pour venir battre Kocik dans la surface, s'en est allé célébrer cette folle conclusion en une sarabande spontanée et tellement joyeuse (3-2, 89e). Ce vendredi soir, puisque Concarneau et Bourg se sont neutralisés (1-1), Villefranche est encore un candidat crédible à tout : aux barrages, à la seconde place, peut-être. Cela dessine une fin de saison de dingue. Comme il y a un an, mais avec du monde en place. Le mano à mano continue…
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.