Vendredi 16 septembre, au Puy au stade Charles Massot, 6ème journée de National. Le Puy Foot 43 Auvergne et FC Villefranche-Beaujolais font match nul 1-1 (1-0). Arbitrage de M. Samir Zolota. Avertissements : Blanc (22e), Badji (24e), Taufflieb (73e) à Villefranche; Baal au Puy (53e), Belkorchia (57e), Marillat (58e et exclusion 59e), Amiot (68e et exclusion 82e) au Puy. Buts : Sergio (63e sp) pour Villefranche; Sangaré (38e sp) pour Le Puy; Composition du FCVB : Caruso – Abanda (Dhib, 75e), Nirlo, Flegeau – Dos Santos, Sergio, Taufflieb, Blanc (Gromat, 63e), Badji (Obissa, 46e) – M'Buyi, Ba. Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
A ce rythme-là, on va devoir revoir les bases du football en National, en prenant en compte le poids arbitral qui fait désormais finir les matches à neuf, pour une des deux équipes, ou pour les deux, les soirs où le bal des cartons loufoques est programmé. Il y a une semaine, à Armand-Chouffet, Martigues et Villefranche s'étaient quittés bons amis à neuf contre neuf (1-1), maugréant contre l'homme en noir, du soir, M. Chapapria, et son bon paquet de décisions incompréhensibles dont l'entraîneur du FCVB Hervé Della Maggiore, lui aussi exclu, avait récolté les foudres pour être suspendu de banc, ce vendredi au Puy.
Et en Haute-Loire, cette fois, M. Zolota, au sifflet, a mis un sacré bazar dans les têtes du Puy en excluant, dans la dernière demi-heure, deux joueurs ponots, - le gardien Marillat, coupable d'avoir bougé sur sa ligne sur le pénalty de l'égalisation de Sergio après avoir reçu un jaune dans la même action (63e) et le capitaine Amiot sur un second avertissement (82e) - suscitant là-aussi de belles minutes de palabres sans fin… A ne plus rien comprendre. Faut-il d'ailleurs chercher à comprendre tout ceci ?
Dès l'entame, Villefranche avait pourtant mis le bon réveil
Il reste que, mis de côté ce feuilleton arbitral désormais régulier, on conviendra que Villefranche a frôlé le bon coup au Puy, en laissant filer trois points bienvenus, histoire de sortir du wagon des six relégables (14ème du National) du moment, une semaine avant de mettre un coup de chauffe à sa saison pour la première manche du derby face à Bourg, cinquième et pour l'instant dans de meilleurs draps.
Comme on fait son lit on se couche. Villefranche avait pourtant mis le bon réveil, au Puy, en première période, en étant devant dans tout : la possession, les intentions (8 tirs tentés dont 2 cadrés), l'engagement et surtout les gâchettes pour ouvrir la marque. Mais il aurait fallu que les maux de ce début de saison – l'incapacité à ne pas forcer le verrou adverse dans les 16 derniers mètres ou un peu plus loin : Ba (3e), Blanc (7e), Nirlo sur corner de Sergio (9e), Nirlo encore sur coup-franc de Sergio au-dessus (37e) – s'éteignent un peu, pour que Villefranche parvienne à signer sa première victoire de la saison hors de ses vignes du Beaujolais.
L'inquiétude, momentanément, d'un nouveau couac, a même été bien réelle lorsque Le Puy, sur sa première vraie opportunité, a obtenu un pénalty peu discutable au final, alors que la considération de l'action dès son début – Blanc projeté en duel par Bouriaud au milieu et le ballon de ce dernier trouvant Sangaré touché par Caruso au bout de sa course – aura donné matière à se dire qu'une autre issue était possible…
Sergio, en éclaireur constant
Toujours est-il que Sangaré, un attaquant qui lit finement la profondeur, a donné une petite marge à son équipe pour le prix d'un bloc bas bâti sur des projections tranchantes, ciselées, bref les armes (habituelles) d'un promu qui veut se maintenir en National dans une saison où les condamnés seront si nombreux.
Après, ça, Villefranche a repris le fil de sa domination, obtenant logiquement un pénalty – Dos Santos croisant l'ancien caladois Belkorchia dans la surface – transformé par son capitaine Sergio (1-1, 63e), l'homme de ce début de saison avec deux passes décisives et deux buts – puis cumulant les opportunités de tuer le match, comme on compte les frustrations les soirs où ça sourit moins : coup-franc de Sergio (71e), tête d'Obissa (75e), frappe de Gromat sur un service de Sergio (78e) et surtout cette tête plongeante de M'Buyi détournée par Millieras le second portier ponot vite dans le bain, là encore sur coup-franc de Sergio ((83e), acrobatie de Flegeau au-dessus (78e) et surtout cette balle manquée au dernier instant par Taufflieb, après avoir remonté la moitié du terrain, en contre vif pour ne pas trouver dans le bon tempo Ba, dans les arrêts de jeu.
En tribunes, Hervé Della Maggiore ne pouvait que regretter ces occasions perdues, en une analyse d'une rencontre qui porte bien plus de regrets que de satisfactions, finalement : "On a manqué de justesse technique dans notre domination. Cela nous aurait permis de marquer ce deuxième but pour obtenir cette victoire qui nous tendait les bras…"
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.