Vendredi 8 avril, 29ème journée de National, à Avranches au stade René Fenouillère, US Avranches MSM et FC Villefranche-Beaujolais font match nul 1-1 (0-1). Buts : Elisor (24e) pour Villefranche ; Bianchini (64e, sp) pour Villefranche. Arbitre M. Anthony Ustaritz. Composition du FCVB : Bouet – Flegeau, Nirlo, Bokele – Khous, Sergio (c), Da Silva, Taufflieb, Pagerie – Elisor. Wissa (Garcia, 76e). Entraîneur : Yoann Vivier qui relaie Hervé Della Maggiore malade.
Les journées qui comptent sont là. Désormais, chacun va se casser les yeux à mettre à jour, sur son phone, le suivi des autres matches du National, à chaque journée de National. Tout va compter. Tout sera serré. Et des déceptions vont pleuvoir, des joies aussi. Quand l'arbitre, M. Ustaritz, a sifflé la fin du match du FCVB à Avranches, sur le huitième nul de la saison caladoise (1-1), inévitablement, en apprenant que Le Mans (7e) et Annecy (2e) avaient eux aussi joué des coudes façon "tu me tiens par la barbichette" (2-2), la sensation d'un feuilleton qui se prolonge par le suspense continu, a prévalu, en attendant de voir ce que donneront les duels Bourg (6e)-Boulogne, les Bressans ayant été dépassés par Châteauroux (désormais 5e, vainqueur du Red Star 4-2) et Sedan-Concarneau (3e) ce lundi soir.
Chasseur, le FCVB a quitté la Manche ce soir, en naviguant sans doute avec le sentiment d'un verre moitié à plein ou à moitié vide, mais avec quelque-chose quand même, ce point qui laisse la porte ouverte au podium, quand se profile la venue du Mans, dans une semaine à Armand-Chouffet où Villefranche écrira une grande partie de son destin final.
Celui-ci à Avranches, aura quand même connu de très bons reflets, cette maîtrise de la transition utile et intelligente, concrétisée par la verticalité de Da Silva, en régalade au milieu de terrain pour l'appel d'Elisor au bon appel dans le dos de la défense avranchinaise, l'attaquant du FCVB, signant, du pied gauche, son 11ème but de la saison, sur sa première vraie occasion (1-0, 24e). Cela n'était pas inique en regard de la patience des hommes de Della Maggiore, l'entraîneur resté chez lui, fiévreux, mais secondé par son adjoint Yoann Vivier. Car, auparavant, on n'avait pas vraiment compris, comment la reprise de Wissa sur la transversale, servi par Da Silva dans la surface, avait pu être éteinte par un hors-jeu de l'attaquant prêté par l'OL (16e). Mais bon, ce n'était pas un soir à rationner, parce qu'entre deux équipes aussi joueuses, des brèches existeraient, avec le concours des poteaux, des transversales.
Une histoire de transversales et de poteaux !
Dans un premier acte, bigrement plus solide que le précédent face à Cholet (3-2), les Caladois, en dehors d'une folle minute – volée de Tattevin sur la transversale de Bouet suite à une action confuse dans la surface beaujolaise, sur le contre Elisor a tout bon, crochet, prise de décision, mais sa tentative a échoué sur le poteau de Beuve, dans la foulée, Taufflieb a manqué le cadre (32e) – ont donné l'impression d'avoir la main sur un match qui, pourtant, avait, à cet instant, et plus encore après la pause, l'odeur d'une bascule possible, certes par à-coups, pour les Avranchinais encore en quête de maintien. Villefranche, aura su bien revenir, après la pause, à l'instar d'Elisor encore trouvé dans la profondeur, sans pouvoir cadrer ensuite sa frappe (48e). Il restait que le mode opératoire, ces transitions beaujolaises maintenues aussi par la justesse technique de Da Silva au milieu, se sont avérées des épines permanentes pour la défense d'Avranches. A l'heure de jeu, malgré tout, les joueurs de l'entraîneur Fred Reculeau, ont un peu plus insisté dans la variété de leurs élans vers la surface de Bouet. Ce coup-franc de Bianchini (54e) sur le haut de la transversale (54e) indiquait, peut-être, que l'égalisation n'était pas loin. On l'avoue, on en doutait. Pas eux.
Villefranche, combinait pas si mal, en contre astucieux. La frappe enroulée de Da Silva, à l'angle de la surface, à la suite d'un bel enchaînement, obligeait Beuve à son premier arrêt véritable du match… C'était quand même la 60e minute… On doutait encore un peu plus de la possibilité d'un retour au score de ces joueurs-là. Pas eux. Sergio accrochait Bianchini dans la surface, et ce dernier, transformait lui-même la sentence (1-1, 64e). On doutait moins d'Avranches qui avait, soudain, dans sa manche, une belle carte à jouer… Tattevin s'illustrait des 20 mètres pour casser la transversale de Bouet, une seconde fois (75e). Quand ça ne veut pas, faut pas chercher…
Ainsi, sur corner, Sergio visant le premier poteau et la tête trop décroisée de Nirlo (89e) - le ballon filant devant Taufflieb, dépité, au second poteau (90e) - allumait une mèche ultime pour créer un dernier embrasement dans la surface de Beuve (90e). Mais on en conviendra, tout compte fait, le point final n'est peut-être pas une si mauvaise affaire. Pour tout le monde. Et c'est toujours ça de prit, quand la fin est si proche.