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Football FCVB/Hervé Della Maggiore : "On sort de deux saisons exceptionnelles…"

Avant d’ouvrir la saison de National avec la réception de Sedan ce vendredi à Armand-Chouffet, le coach du FCVB est revenu avec prudence, sur les attentes qui entourent son groupe, à l’aube d’une saison aux incertitudes multiples.
Football FCVB/Hervé Della Maggiore : "On sort de deux saisons exceptionnelles…"
Archives FRANCK CHAPOLARD

SPORTSFCVB Publié le , RALPH NEPLAZ

La sérénité est de saison. On dirait que tout le battage médiatique qui a dominé l’été du FCVB, entre repêchage en Ligue 2 et bataille financière des Girondins de Bordeaux auprès des instances du foot français, a été rangée aux oubliettes. Place au jeu, ce vendredi. En National. Ce mercredi midi, lors du premier point presse de la saison, c’est sur ce point que s’est longuement exprimé l’entraîneur Hervé Della Maggiore, en route pour un nouvel exercice dans le Beaujolais, non sans quelques interrogations sur ce qui attend les siens à l’aube d’un championnat autrement plus relevé que lors des dernières années. Comme si tout était toujours remis sur le tapis des épreuves nouvelles à affronter.

Hervé Della Maggiore : "On a la volonté d'enchaîner"

Où en êtes-vous à l’approche de cette première journée de championnat, au bout d’une phase de préparation qui n’a pas été de tout repos ?

"On s’y attendait un peu avec cette décision tardive de repartir en National alors que la Ligue 2 était évoquée. On a dû stopper le recrutement pendant la préparation parce que nous étions dans l’attente d’une décision qui devait tomber. Et forcément, cela nous a mis un peu en retard sur les arrivées de nouveaux joueurs. Ceux qui ont signé, je les avais quand même bien observés. On a basé notre recrutement sur des profils venant des échelons inférieurs au National mais avec du potentiel. A Villefranche, on est obligés de recruter intelligemment et je pense que c’est ce qui a été fait, encore une fois, avec Gromat, Da Silva, M’Buyi et Dhib. Ils se sont mis au niveau du groupe pendant la préparation. Ce sont des joueurs sur lesquels je vais m’appuyer. J’avais ce fonctionnement lorsque j’étais à Bourg et cela a souvent bien marché par la suite. On a, de plus, pris des joueurs un peu plus confirmés comme Dos Santos qui vient du dessus et qui n’a jamais connu le National. On a fait venir le défenseur Badji qui a peu joué en National aussi. L’attaquant Ba qui nous a rejoints, je le connaissais de Bourg, j’avais des certitudes sur lui. On devrait faire signer un autre défenseur, Sidney Obissa. On cherche encore un attaquant. C’est un groupe qui commence à prendre forme malgré le retard dans la préparation. Je n’ai pas voulu me précipiter dans mes choix parce qu’un recrutement, c’est ce que tu subis ou bénéficies tout au long de la saison. Je compte aussi sur trois joueurs de la réserve qui ont fait la prépa’ avec nous (Abanda, Bourouis Belle, Emmanuelli). Ils seront dans le groupe de vendredi contre Sedan. On déplore des absences sur blessure (Dos Santos, M’Buyi, Gromat, Taufflieb), ce qui est vraiment dommage pour commencer. Heureusement, on a notre attaquant Medhy (Guezoui) qui revient bien. Il a fait ce qu’il fallait pour être en forme pendant la prépa’. C’est une bonne chose de pouvoir compter sur lui en début de saison."

Quel regard avez-vous sur l’évolution du National où la plupart des clubs ont mis les moyens pour attirer des noms dans leurs effectifs alors que le FCVB tentera encore beaucoup de paris ?

"C’est un championnat qui devient de plus en plus difficile, surtout cette saison où il y aura six descentes. Certains clubs ont pris des risques financiers pour pouvoir se maintenir. Tout le monde aura un œil sur le bas de tableau dès le départ. L’argent, pour moi, ne fait pas forcément tout. On a toujours des clubs ambitieux qui galèrent un peu dans leur saison. Et à l’inverse, on a souvent des clubs qui partent pour jouer le maintien mais qui parviennent à tirer leur épingle du jeu en accrochant le haut du tableau. C’est notre cas depuis deux ans. L’an passé, c’était aussi le cas pour Concarneau. On partira avec beaucoup d’humilité même si nous restons sur deux barrages. En National, tout est remis en question, d’une saison à une autre. On a perdu cinq ou six titulaires, notamment toute une ligne d’attaque (Elisor-Dabasse). L’objectif, au départ, sera le maintien. Ce n’est pas un manque d’ambition que de le dire. On verra au bout de dix matches où nous en serons."

Six descentes, cela suggère l’idée de matches assez fermés, avec moins de prises de risques. C’est aussi votre avis ?

"Cette saison, les équipes vont être à la course aux points assez vite, en faisant peut-être abstraction du beau jeu. Beaucoup d’équipes seront en quête d’efficacité pour ne pas se mettre en danger tôt dans la saison. Je ne vais pas changer ma vision sur cette question. C’est par le jeu que nous ferons un beau championnat. Il y aura des périodes difficiles à bien gérer pour qu’elles durent le moins longtemps possible. C’est là que se joue un championnat."

Est-ce dans le secteur offensif que vous avez le plus d’incertitudes ?

"Oui. On sait que nous avons joueurs pour installer notre jeu, c’est ce que nous faisons depuis quelques années. On a récupéré Max (Blanc) et Naïm Dhib qui vont encore enrichir ce secteur au milieu. La possession aura toujours besoin de réussite aussi devant. On a, avec Medhy (Guezoui), un joueur qui est capable de marquer même s’il a peu joué la saison dernière. C’est pour cela que nous sommes encore à la recherche d’un attaquant supplémentaire. "

"Il faut rester assez lucides sur la situation du club. On n’a pas le plus gros budget du National, loin de là. Par contre, on a un peu plus d’expérience du haut de tableau. Et ça peut nous aider."

Vous avez souvent évoqué la possibilité d’utiliser, tactiquement, davantage le 4-4-2 pour sortir de votre base du 3-5-2. C’est toujours d’actualité ?

"On l’a beaucoup travaillé pendant la prépa’. Le 3-5-2, aujourd’hui, tout le monde nous connait là-dessus. Le 4-4-2, on l’a utilisé en fin de saison dernière lors du retour contre QRM en barrage, notamment. Cette saison, on pourrait même débuter dans ce schéma."

Débuter par Sedan, qu’est-ce que cela vous évoque ?

"C’est une équipe qui sera difficile à jouer avec un coach que j’apprécie beaucoup (Olivier Saragaglia). Avec lui, l’équipe a vraiment progressé. C’est un club qui possède une histoire. Cette saison, Sedan peut concurrencer le haut du tableau."

Vous restez sur deux saisons dans la peau de barragistes à la montée en Ligue 2. Cela peut nourrir un peu plus d’attente au niveau du public dans le Beaujolais…

"Quand je croise les gens, aujourd’hui, ils me disent tous que cette saison sera la bonne ! La bonne de quoi ? Les gens peuvent s’enflammer, se dire qu’après avoir été deux fois troisièmes on peut être premiers mais il faut se rendre compte de ce qu’est le club de Villefranche. On sort de deux saisons exceptionnelles même si nous avons loupé la dernière marche. Il faut rester assez lucides sur la situation du club. On n’a pas le plus gros budget du National, loin de là. Par contre, on a un peu plus d’expérience du haut de tableau. Et ça peut nous aider. Mais je rappelle la nécessité de faire les choses par étapes. Un championnat est toujours long. On a beaucoup d’incertitudes sur le recrutement. On verra comment le groupe va se comporter au fur et à mesure."

"La volonté de faire encore de belles choses ensemble"

Votre effectif compte beaucoup de trentenaires. Est-ce qu’il vous faudra faire preuve de vigilance sur cet aspect-là du groupe ?

"Cela se fera dans la gestion quotidienne. J’ai des joueurs peut-être vieillissants mais qui sont en forme. Sur les tests physiques, un joueur comme Nicolas Flegeau (36 ans) a eu la meilleure VMA. L’inquiétude qu’il peut y avoir peut être au niveau de la fraicheur mentale mais de ce que je vois à l’entraînement, ce n’est pas le cas. Ils sont tous compétiteurs et se disent que cela fait partie de leurs dernières saisons à ce niveau avec la volonté de faire encore de belles choses ensemble."

Face à un groupe avec autant d’expérience, est-il difficile pour un entraîneur de se renouveler ?

"On peut déjà leur proposer un autre système comme le 4-4-2, par exemple. Il faut savoir les régénérer. Travailler différemment tout en conservant les bases de leur jeu. Cela concerne n’importe quel joueur. Dès qu’un entraîneur est en place depuis quelques temps, il doit se renouveler."

La notion de concurrence avec ces joueurs expérimentés, est-elle la plus difficile à transmettre ?

"C’est le plus difficile parce que ce sont des joueurs installés à ce niveau depuis quelques années. Pour admettre qu’il y aura de la concurrence aussi pour eux, cela demande des efforts. Il faut établir les choses en début de saison, jouer cartes sur tables avec eux. Certains vont l’accepter, d’autres un peu moins. Mais ça fait partie du foot."

L’arrivée, très tôt, de Maxime Blanc dans le groupe, comment a-t-elle été vécue ?

"C’est un joueur plutôt introverti qui ne va pas faire parler de lui. Il arrive comme un nouveau joueur. Il ne va pas se mettre en avant mais quand il a quelque-chose à dire, il va le faire. C’est souvent sensé. C’est un garçon intelligent et j’aime travailler avec des garçons intelligents. Il est heureux de revenir au FCVB. Ce n’était pas simple de le faire revenir. C’était une de mes priorités. Max a besoin d’un environnement sain au quotidien. On le sent épanoui."

Ralph NEPLAZ

Correspondant local de presse.

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