Vendredi dernier, à la porte de ce stade Armand-Chouffet où le FCVB venait de concéder un match nul (0-0) au goût de regrets mais cependant encourageant en regard d'un début d'année 2022 sans succès, on est tombé, presque par hasard, sur Florent Da Silva, le jeune espoir lyonnais visiblement ravi de son présent en Calade. Un sacré pari pour lui. Car à 18 ans, si les perspectives de secouer la hiérarchie des milieux de l'OL en Ligue 1, semblait quelque peu fermée, il lui aura fallu accepter un challenge en National, parce que la N2 offrait aussi plus de stagnation que de progression, Florent Da Silva a débarqué au FCVB le mois dernier. Et c'est, pour l'heure, une satisfaction, tant sur le plan de l'intégration que sur le plan technique où sa vista a déjà semé quelques graines prometteuses, en atteste sa passe décisive pour Dabasse à Chambly (0-2) le jour où Villefranche a retrouvé le chemin de la victoire. Un sentier qu'il voudra à tout prix reprendre, mardi, à domicile, face à Boulogne, un mal classé, pour un match en retard qui va compter...
Êtes-vous sorti de cette rencontre face au Red Star (0-0) avec beaucoup de frustration, vendredi dernier ?
"Effectivement. C'était un match où l'on s'est procuré beaucoup d'actions, en parvenant à porter le danger avec des centres mais malheureusement sans concrétiser. On sort d'un tel match forcément frustrés avec ce score de 0-0."
Vous avez livré trois matches sous le maillot du FCVB depuis votre arrivée en prêt de l'Ol en janvier pour six mois. Avez-vous la sensation d'avoir choisi le bon endroit pour poursuivre votre progression ?
"C'était important d'aller voir ailleurs pour les six derniers de la saison. Villefranche s'est proposé. Je pense que c'est une bonne opportunité pour moi. Le National est un championnat compliqué, très physique, très rude. Cela ne peut m'apporter qu'un plus dans ma progression. Il y a des aspects de mon jeu où je dois faire mieux, notamment sur le plan physique. Ici, c'est le bon endroit pour ça."
Avoir eu peu de temps de jeu en Ligue 1 à l'OL puis cumuler les rencontres en N2, et ensuite arriver, en milieu de saison, à Villefranche est-ce une nouvelle respiration pour vous ?
"C'est une nouvelle ère pour moi, une nouvelle équipe dans un nouveau contexte et un championnat que je découvre. Je m'efforce à tout donner. Je fais des efforts. Pour le moment suis assez content de cela."
"Au FCVB, je suis très heureux dans ce groupe. C'est un vestiaire familial. Une bonne bande d'amis"
La dimension physique sur laquelle votre entraîneur Hervé Della Maggiore vous attend, est-elle une surprise pour vous en National ?
"Je m'y attendais. C'est ce qu'il faut travailler. Et c'est pour cette dimension du jeu que je suis venu à Villefranche. Je suis très content de ce que le coach me demande, sur ces attentes-là."
L'accueil dans ce vestiaire caladois rempli de papas a été de quelle sorte ?
"Ils m'ont très bien accueilli. Ils m'aident tous au quotidien. Je suis très heureux dans ce groupe, c'est vrai. C'est un vestiaire familial. Une bonne bande d'amis qui ne se mettent pas la pression, qui vivent sans aucune rancune."
Vous y êtes entré avec quelles ambitions ?
"Aider le club au maximum, avec peut-être une montée en Ligue 2. On verra ensuite ce qui pourrait se passer."
"J'espère revenir à l'OL avec un peu plus d'atouts dans mon jeu"
Evoluer aux côtés des joueurs expérimentés, les Sergio, Taufflieb au milieu, ça ressemble à quoi ?
"J'apprends à les connaître. Ils me découvrent aussi et pour l'instant tout se passe bien. On espère vraiment que le meilleur est à venir."
La réception du dernier Boulogne, mardi, est-ce déjà un rendez-vous capital ?
"Capital ? Non, je ne pense pas. On n'est pas sous pression. C'est important de gagner, sachant qu'ils ne sont pas très bien en ce moment. Si on veut recoller en haut il faut l'emporter et ne plus lâcher de points."
Vous êtes encore sous contrat avec l'OL jusqu'en 2023. Vous comptez y revenir avec plus de quoi ?
"Plus d'expérience de matches d'un niveau plus haut. J'espère avoir un nouveau style de jeu, avec un peu plus d'atouts et de vécu."
Mettre le pied en National, c'est si difficile ?
"C'est pas facile ! (Rires). C'est très physique, tout le temps. Je dois me forcer davantage. Mais je suis venu pour ça ici !"
Au point de forcer votre nature ?
"Non, quand même pas ! Je reste toujours naturel dans mon jeu."
"Une porte pour pouvoir repartir plus haut …"
Votre point fort, ça reste cette qualité technique dans les petits espaces. En National, ça passe encore ?
"A Villefranche, je suis assez à l'aise sur ce point. Mais c'est toute l'équipe qui l'est, ça joue vraiment. Ici, c'est une porte pour pouvoir repartir plus haut, ensuite, de pied ferme."
Votre entraîneur a souligné le changement que vous pouvez ressentir par rapport aux installations d'entraînement bien différentes de que vous avez connues à l'OL. C'est une difficulté pour vous ?
"Pas du tout ! On a un bon petit terrain où on s'entraîne et ça se passe bien. C'est un terrain de foot, ça ne change rien pour moi."
Propos recueillis par Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.
