Vous étiez particulièrement remonté contre l'arbitrage à l'issue de la rencontre face au Stade Briochin (défaite 1-3 vendredi dernier). Est-ce toujours le cas ?
Je l'étais beaucoup après le match. C'est sûr que depuis, c'est retombé. Par contre concernant les décisions, je suis toujours du même avis. Ce ne sont pas les bonnes et l'arbitre l'a reconnu. Il s'est trompé et à ce moment de l'année, c'est toujours difficile à digérer dans un match important que ces décisions ont fait basculer. On sait dans quelle situation on serait si on n'avait pas perdu. Mais le fait d'avoir pu voir l'arbitre et d'échanger avec, c'est déjà bien. D'habitude, ils sont butés. Maintenant il faut passer à autre chose car il y a un match qui arrive.
En dehors de ces faits de jeu, comment analysez-vous la performance sportive de votre équipe ?
Sur la première mi-temps, on fait ce qu'il faut. On a bien débuté le match et on a mis les ingrédients qu'il fallait. On a l'opportunité d'ouvrir la marque, ce qui est rare ces temps-ci. Cela doit nous permettre d'engendrer un capital confiance, même si l'égalisatio narrive trop vite. Dans des situations comme ça, où tu perds à domicile, tu retombes dans le doute. Dans la deuxième mi-temps, il y a cette expulsion qui vient nous mettre encore un coup derrière la tête. A 10 contre 11, on reste bien dans le rythme. Mais avec le deuxième but et tous les faits contraires, la confiance nous a manqué pour obtenir un résultat.
Avec le classement qui se resserre derrière, n'y a-t-il pas un peu de pression dans la course à une possible montée ?
Il n'y a pas de droit à l'erreur, il faut arrêter de parler de ça. Nous n'avons aucune pression pour monter. On a 43 points depuis début mars. Nous, ce qui peut se passer, c'est juste un exploit et du bonus. C'est ce qui nous fait déjouer, cette pression. Notre objectif est toujours le maintien. Pour nous c'est clair et net. Villefranche a peu de moyens et quand on regarde le classement avec des clubs comme le Red Star ou Orléans, je me répète, mais on est très bien classés. J'avais huit blessés également lors du dernier match. Là on va récupérer un peu de monde. Il reste huit matchs et la possibilité d'un exploit. On essayera de prendre le plus de points possibles. Ça se resserre, même devant. Tout le monde ne gagne pas tous les week-ends. Chacun a ses périodes difficiles.
Pourtant, après la bonne première partie de saison, certains supporters ont pu espérer voir Villefranche jouer les premiers rôles.
Il y a trop d'attente. Il faut remettre le clocher au milieu du village. Les gens ne connaissent pas le quotidien de l'équipe et du club. Allez voir celui de tous les clubs que j'ai cité avant. Je pense que ça remettra certaines choses à leur places. La vie et la dynamique d'un club, ce n'est pas qu'un match le vendredi. Aujourd'hui, il faut recontextualiser. Je le dis : si Villefranche finit 8e, ce sera une belle saison.
Est-ce que dans votre discours auprès des joueurs, vous essayez justement de faire redescendre cette pression ?
Je n'ai pas vraiment besoin de leur dire. Mais forcément, ce sont des compétiteurs. Dès qu'il y a quelque chose à jouer, ils veulent le faire à fond. Mais il faut arrêter de parler de monter et d'avoir cette impression qu'on n'a pas le droit à l'erreur. Aujourd'hui, on fait un bon championnat.
Quel est l'état du groupe pour cette rencontre ?
Frédéric Injaï est de retour après avoir purgé ses huit matchs de suspension. Peut-être qu'Adrian Dabasse sera de retour, nous allons le tester. Idem pour Jérémy Romany qui s'est fait mal en début de semaine. On devra faire sans Malcolm Bokélé qui est donc suspendu. Après, nous avons toujours les blessés habituels de longue durée.
La suspension de Bokélé va-t-elle changer les plans derrière ?
Non, on a Rémi Bonenfant sur le banc qui peut démarrer. On a d'autres solutions. C'est vrai que nous n'avons pas beaucoup de joueurs. Mais il y a de la polyvalence qui permet de composer malgré tout.
Vous allez en Corse, dans un contexte quelque peu tendu sur le plan extra-sportif. Cela va-t-il vous affecter ?
Nous, on s'occupe vraiment du football. Tout cela ne nous concerne pas trop. On va là-bas pour jouer un match. On sait juste que ce contexte, cette situation, rendra compliqué le fait d'aller faire un résultat.
Comment faudra-t-il aborder cette rencontre face à une équipe qui vous avait pas mal embêté lors de la phase aller (0-0 à Armand-Chouffet) ?
Le groupe est conscient de ce qu'il faudra faire, à savoir répondre présent dans le combat. On sait que l'on sera confrontés à de gros duels. Il n'y a pas que ça, attention. Ils ont de bons joueurs, de qualité, et ont surtout fait de très bons résultats contre des gros à la maison. Ils sont souvent ce supplément d'âme à domicile. Je ne sais pas s'ils vont pouvoir se sauver, mais en tout cas, ils sont bien mieux. Ce sera difficile.
Jouer à l'extérieur peut-il vous permettre de sortir d'une certaine pression à la maison ?
On est en difficulté sur le plan des résultats à la maison, mais dans les faits, ça ne se joue pas à grand-chose, que ce soit contre le Stade Briochin ou Annecy. On n'est pas non plus à l'envers à prendre 4-0. Mais peut-être qu'à l'extérieur on sera un peu plus libérés parce que l'adversaire s'ouvre un peu plus.