Une semaine après cette troisième défaite d’affilée en championnat (0-2 contre Sète), avez-vous digéré et qu’avez-vous travaillé pour corriger les problèmes rencontrés ?
On a digéré, oui, il le faut. On a été assez affecté, d’autant que trois défaites d’affilée, ça ne nous est jamais arrivé, et encore moins deux de suite à domicile. Comme je l’ai dit après le match, on sait que toutes les équipes perdront des matchs. Ce qu’il faut, c’est que ce type de série négative dure le moins longtemps possible. Nous allons rencontrer le leader chez lui (NDLR : lundi 7 février à Concarneau). C’est une équipe qui a également perdu à domicile dernièrement et qui aura à coeur de vouloir rectifier le tir. Comme je l’ai dit, je n’en démords pas, cela peut être une bonne opportunité pour nous d’aller chez eux en ce moment. On a bien travaillé. On a constaté sur la vidéo que certaines choses qu’on faisait très bien jusqu’ici, on les faisait moins bien ces derniers temps. Et quand on fait moins bien les choses, on se fait punir. Il fallait prendre conscience de ça. Les joueurs ont été mis devant leurs responsabilités en leur montrant les images. Ils ont constaté qu’il y avait des choses à modifier pour retrouver de l’allant.
Vous parlez de choses que vous faites moins bien. Pouvez-vous préciser ?
Ce sont beaucoup de fondamentaux qui faisaient notre force. A la perte de balle, on savait se remobiliser. Sur les transitions notamment, qu’elles soient offensives ou défensives, on avait cette capacité de réaction que l’on ne retrouve plus. On laisse trop jouer l’adversaire. On fait beaucoup d’erreurs défensives aussi en ce moment. Si on mélange ça à un manque de détermination et d’engagement au niveau défensif et offensif… Est-ce que c’est dû à de la fatigue ? A de l’usure psychologique ? On verra ça dans les semaines à venir.
Est-ce que le doute commence à s’installer dans les têtes ?
Le retour que l’on a sur ce match est forcément négatif. Mais il faut rester positif sur la réalité de notre situation. Il y a deux façons de voir les choses : ou on regarde nos trois derniers résultats, ce match qui arrive contre le leader, le froid de l’hiver et on voit tout en négatif en se plombant, ou on regarde le classement et on se dit qu’on est encore 4e, à trois points du troisième et à seulement cinq points des premiers. Si on nous avait dit ça en début de saison, on aurait été content. C’est sûr que Laval, Orléans et Le Mans ont de belles dynamiques. Il s’agit d’équipes qui étaient prédestinées à monter. Elles doivent avoir le sourire à l’entraînement en ce moment. Mais elles restent derrière nous. Il faut faire abstraction de tout ce qui a été fait avant. On est dans le haut de tableau, il reste 45 points à prendre, nous sommes en bonne posture.
Quel est l’état du groupe avant ce déplacement à Concarneau ?
Medhy (NDLR : Ghezoui) ne sera pas disponible en raison d’une petite gêne à l’adducteur. A part Kévin Renaut, absent pour plusieurs mois, et Frédéric Injaï qui est suspendu huit matchs après une échauffourée à Cluses, le reste du groupe sera là.
Concarneau est une équipe qui développe du jeu. Est-ce que c’est l’analyse que vous en faites après avoir étudié leurs matchs ?
J’ai revu le match aller que l’on a fait contre eux. Il y a des choses récurrentes. On sent qu’ils embêtent beaucoup de monde. C’est une équipe très disciplinée, déjà, qui met beaucoup de mouvement offensivement quand ils ont le ballon. L’entraîneur, Stéphane Le Mignan, a travaillé avec Christian Gourcuff. Cela se ressent dans les aspects du jeu que son équipe développe. Je ne suis pas surpris de voir cette équipe en haut de tableau. Je l’avais dit en haut de saison et personne ne m’écoutait. Ça travaille de façon qualitative. L’effectif est resté à peu près le même. Il y a une vraie continuité. Aujourd’hui ils font partie des favoris à la montée. Ils nous avaient posé pas mal de problèmes au match aller, avec un match nul à la maison. Nous allons essayer de les embêter sur ce match retour et de casser la spirale négative. Nous ne voulons pas perdre, et si possible avec de l’ambition dans le jeu.
Vous avez fini par recruter deux joueurs pendant cette fin de mercato. Pouvez-vous nous en parler ?
Il y a déjà Malcolm Bokele qui est défenseur central. On en cherchait un pour pallier la blessure de Kévin Renaut. J’avais dit qu’on ne recruterait pas, mais je me rends compte qu’on est un peu restreints au niveau de l’effectif et que si on avait eu un pépin supplémentaire, ça aurait pu devenir vite compliqué. On aimerait rester en haut de tableau, et il faut avoir du monde pour cela. Malcolm est un jeune joueur. On est en discussion avec lui depuis pas mal de temps. Il souhaitait nous rejoindre, d’autant qu’il est lyonnais. Il a connu Jimmy Nirlo qu’il a côtoyé à Bourg-en-Bresse. Il a fait une partie de la saison en N2 avec Bordeaux et il est venu pour s’aguerrir en National. Tout cela s’est fait rapidement. Pour ce qui est de Florent Da Silva, ça s’est décidé un peu plus tard. Je me suis rendu compte qu’avec le carton rouge de Fred, on serait peut-être un peu justes. On sait que Florent attendait l’opportunité d’un club d’un niveau supérieur. Cela ne s’est pas fait et aujourd’hui il est là, avec un très bon état d’esprit, tout comme Malcolm. Ils ont la volonté de bien faire et nous amènent un peu de sang neuf et d’enthousiasme.
Quelles sont les qualités qui vous ont plu chez ces deux jeunes ?
Concernant Malcolm, c’est quelqu’un de solide sur l’homme. C’est un domaine où on est un peu en deçà, et il va nous apporter cette dimension. C’est aussi un jeune joueur avec un bon pied de relance. J’aime les défenseurs qui participent au jeu. Il a un très bon état d’esprit et a la volonté de progresser. Ce sont des valeurs qui correspondent à l’équipe. Concernant Flo, c’est un jeune joueur qu’on connaît un peu plus. Il est prédestiné à être dans le groupe pro de l’OL. C’est une tête d’affiche chez les jeunes qui ronge un peu son frein en N2 depuis un an. La marche est encore un peu haute pour lui dans le groupe pro, il a donc besoin de prendre du temps de jeu et je pense que l’expérience ici va bien lui servir.