Déjà connu du juge pour enfants, un jeune habitant de Rillieux-la-Pape est cette fois passé par la justice des adultes vendredi dernier, en comparution immédiate. Les faits incriminés remontent au 11 août. Tôt le matin, la maison d'arrêt de Villefranche signale aux forces de police qu'un individu habillé d'un t-shirt bleu ciel a été aperçu sur des caméras en train de projeter un colis dans la prison. Les agents l'ont retrouvé grâce à ce signalement quelques rues plus loin, vers le centre de Villefranche, accompagné d'un autre jeune. C'est de dernier qui avait ses papiers d'identité.
L'un des quatre policiers présent a alors tenté de lui passer les menottes. Un moment qu'a choisi le suspect pour se défaire de son emprise et lui asséner un violent coup de poing. Tombé à terre, l'agent a perdu connaissance brièvement. Alors qu'une de ses collègues a tenté de maîtriser l'individu, celui-ci lui a frappé sur les mains à plusieurs reprises avec les menottes pour la faire lâcher prise. Il en a alors profité pour s'enfuir.
Six mois assortis d'un sursis provisoire
Les deux agents étaient présents sur le banc des parties civiles. Le premier, qui a reçu le coup de poing, présentait encore une marque visible à la pommette droite. Une ITT de huit jours lui a été prescrite quand sa collègue en a eu pour cinq jours. Ce n'est que mercredi 31 août que le suspect, 18 ans, a été interpellé chez ses parents à Rillieux. Dans le box des accusés, il a nié les faits de projection, pour lesquels son avocate a plaidé la relaxe, rappelant qu'il n'avait qu'une condamnation en tant que mineur. Il a reconnu s'est débattu et enfui lors de l'interpellation, mais assure ne pas avoir porté de coup de poing volontairement.
La procureure a réclamé dix mois de prison dont six assortis d'un sursis avec obligation de trouver un travail, de faire un stage de citoyenneté, de dédommager les parties civiles et de ne plus paraître à Villefranche. Les juges l'ont reconnu coupable de faits de violence et de projection et a écopé de six mois de prison assortis d'un sursis provisoire de deux ans et 140 heures de travaux d'intérêt général. Le reste des réclamations du parquet a été suivi.