Samedi 20 janvier, 17ème journée de National 2, poule B au stade Armand Chouffet, FCVB bat l'Olympique Lyonnais 1-0 (0-0). 1600 spectateurs. Arbitrage de M. Rémy Rasclard. But : Djabour (66e) pour le FCVB. Composition du FCVB : Philippon – Lemaire, Abenzoar, Lacour, Cautres (Romany, 18e) – Jasse, Ertel, Blanc – Benedick (Madhar, 82e), M'Madi (Mambu, 60e), Djabour. Entraîneur : Alain Pochat.
Le FC Villefranche-Beaujolais a rencontré toutes les peines du monde pour se débarrasser de la réserve de l'OL (1-0), entraînée par le brésilien Cris, actuellement sur une pente glissante en championnat (deux défaites consécutives en 2018). Il peut aussi remercier les pluies diluviennes de ces vingt-quatre dernières heures qui ont poussé beaucoup de clubs au repos ce week-end, dont Andrézieux. Car avec ce court succès le FCVB reprend la place de leader aux Andréziens.
Le match
Il y a des soirs où il ne faut pas s'attendre à de grandes envolées. Un soir de derby fermé à double tour. Un soir où comme souvent celui qui aurait la chance d'ouvrir le score décrocherait la timbale. Cela s'est passé à peu près ainsi ce soir pour le FCVB qui n'a pas eu besoin d'avoir la possession pour renverser une équipe olympienne que l'on a rarement vu aussi accrocheuse défensivement parlant autour d'un Mapou, la pierre angulaire du dispositif de Cris qui présentait, comme à l'accoutumée par temps de derby, une équipe hautement compétitive (l'attaquant Geubbels, prodige que les clubs européens s'arrachent ; l'attaquant Maolida ou le fin milieu Owusu). Si tout n'a tenu qu'à un fil, le FCVB n'a pas non plus volé son succès. L'équipe d'Alain Pochat a attendu son heure en défendant très bien d'abord (le retour d'Abenzoar dans l'axe a été une sécurité), en attaquant pas toujours avec justesse certes, mais en étant réaliste quand l'usure physique commençait à gagner les rangs de l'OL. C'est encore Souleiman Djabour de la tête après une tentative d'Ertel, qui trompa le gardien Anthony Racioppi à la sauve-qui-peut dans sa lucarne (1-0, 66e) pour ouvrir la marque. Ce fut suffisant. Si jusqu'au bout, l'OL (poteau de Bahlouli de la tête, 84e ), a été une menace, Philippon et ses coéquipiers ont assuré l'essentiel au mental pour cocher la case onze, soit le nombre de victoires caladoises cette saison.
Le fait du match
Succès étriqué dit souvent qualité de jeu idoine. Cependant, on a vu ce soir sur une pelouse de Chouffet qui prouve qu'elle peut survivre à l'hiver quand ailleurs on n'a pas joué, le retour d'une complicité technique entre les joueurs offensives du FCVB qui laissent augurer du meilleur à l'instant du sprint final. Blanc a beaucoup combiné avec Djabour devant quand bien même M'Madi n'était pas au mieux de ses inspirations et a été justement remplacé par Mambu plus tranchant. Le retour de Jasse (absent à Jura-Sud où le FCVB avait craqué 0-2) a aussi été un soulagement dans la fluidité du jeu et le combat, comme toujours.
Le joueur
Lorsque tout est fermé, celui qui a la clé permet à tout le monde d'entrer dans la lumière. Comme à chaque rencontre où tout a semblé une peine (se souvenir de la victoire face au PSG, 3-2, le 14 octobre dernier), l'avant-centre Souleiman Djabour s'est battu jusqu'au bout pour changer le destin du derby. Il a surgi au bon moment pour marquer de la tête, dès l'heure de jeu passée. Quand la fatigue sonne à la porte de chacun, quand le souffle manque, Djabour se débrouille toujours pour sauver les siens. La définition d'un attaquant : précieux. Même par temps de pluie.
Ralph Neplaz
Correspondant local de presse