Ce mardi, six militants écologistes (Nicolas Guerrini, Hélène Lacroix Baudrion, Philippe Muraille, Jean-Marie Roche, Anne-Sophie Trujillo Gauchez et Vincent Versluys), membres du groupe ANV-COP21 Beaujolais-Val de Saône, vont comparaître au tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. On leur reproche d'avoir décroché le portrait d'Emmanuel Macron le 2 mars dernier à la mairie de Jassans.
Un vol pour le maire de la commune, Jean-Pierre Reverchon, qui avait rapidement porté plainte. Mais pour les militants, "cette action de désobéissance civile non-violente s'inscrivait dans la première phase de la campagne #DécrochonsMacron au cours de laquelle 39 portraits ont été, à ce jour, décrochés par des centaines de citoyens à travers toute la France. L'objectif ? Dénoncer l'inaction climatique et sociale du président Emmanuel Macron et de son gouvernement."
Pour ces actes, ils risquent cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Ce procès sera le premier du genre en France.
Les militants du groupe ANV-COP21 Beaujolais-Val de Saône entendent profiter de la médiatisation pour dénoncer "l'inaction climatique des pouvoirs publics. Alors que les marches pour le climat rassemblent toujours plus de citoyens, que les grèves de la jeunesse se multiplient chaque vendredi, que les scientifiques alertent rapport après rapport sur le climat et l'extinction de la biodiversité, il est temps que des mesures rapides et radicales soient maintenant prises pour éviter le chaos climatique".
Si l'audience aura lieu à partir de 13h30 à Bourg, de nombreuses autres actions seront organisées toute la journée. Des scientifiques, élus et citoyens seront présents en solidarité à Bourg-en-Bresse. "Ils rappelleront que ce sont des lanceurs d'alerte et non des criminels que l'on va juger et témoigneront des impacts du réchauffement climatique déjà concrets sur le territoire", ont expliqué les membres de l'association.