C'est ce mardi qu'Anne-Sophie Trujillo, Vincent Versluys, Philippe Muraille, Hélène Lacroix-Baudrion, Jean-Marie Roche et Nicolas Guerrini ont comparu devant la cour d'appel de Lyon. Soit presque cinq mois jour pour jour après une audience en première instance à Bourg où ils avaient été condamnés à des peines de 500 euros d'amende avec sursis et 250 euros ferme pour avoir volé - eux préfèrent parler de réquisition - le portrait d'Emmanuel Macron à Jassans le 2 mars dernier. Une façon pour eux de dénoncer l'inaction climatique du gouvernement.
Pour ce nouveau rendez-vous judiciaire, les six militants d'ANV Cop 21, qui ont tous reconnu les faits, ont à nouveau défendu l'état de nécessité, arguant que face à l'urgence climatique, la désobéissance civique était devenue indispensable pour interpeller la société et le monde politique. "Nous avons essayé d'agir par des marches, des actions pédagogiques, en interpellant les élus, a expliqué un des prévenus, Nicolas Guerrini. Mais ça ne fonctionne pas. Aujourd'hui nous n'avons plus le temps."
L'avocat général a requis les mêmes peines que le tribunal de Bourg pour le vol du portrait, soit 500 euros d'amende avec sursis et 250 euros ferme. Mais pour le refus de prélèvement ADN, il a demandé 500 euros avec sursis.
La décision a été mise en délibérée pour le 24 janvier prochain.
T.F.