En 2003, vous disputiez votre premier Paris-Dakar (la course traversait l'Afrique du nord à cette époque). Quinze ans après, la façon d'aborder la course est toujours la même ?
"Je sais surtout qu'avec Jean-Pierre Garcin, mon co-pilote, on a une voiture fiable (NDLR : une Toyota Autobody). C'est la même depuis quelques années. C'est très important de savoir sur quoi on part. Côté course, on s'attend à un parcours long avec beaucoup de sables au début. Avec des étapes comme celles de Fiambala, Belen ou San Juan qui pourraient être très compliquées avec la chaleur. Il va falloir faire le travail et prendre les commandes de la catégorie T2 rapidement."
Une catégorie T2 [véhicules de série peu modifiés] où vous viserez la victoire comme l'année dernière. Vous allez également tenter de faire une place au général ?
"Non, la place au général ça va surtout dépendre des autres et de leurs erreurs. Je sais que sur le papier, faire entre 15 et 20 ça n'est pas possible, sauf risquer de me planter et de casser."
Les organisateurs ont faire la part belle aux dunes pour cette 40e édition. Ça vous fait peur ?
"Non, même si c'est vrai que commencer par cinq jours de sable dès le début au Pérou peut être piégeux. En Bolivie, je m'attends à avoir des conditions compliquées avec beaucoup de boues, de la chaleur… Et notre voiture lourde devrait compliquer encore plus la tâche. L'objectif ça sera donc d'arriver "frais" à ce moment-là pour pouvoir passer ces étapes sans trop d'embuches."
Un tel rendez-vous ça demande une grosse préparation physique ?
"Un peu, surtout que je n'avais pas roulé depuis le rallye du Maroc début octobre. J'ai surtout fait pas mal de montagnes pour m'acclimater à l'altitude. Et là je suis impatient de partir et d'en découdre."
Propos recueillis par Tony Fonteneau