Dimanche 6 janvier, vous allez prendre le départ de votre 16e Dakar. Vous abordez toujours ce rendez-vous de la même façon ?
"L'impatience est là en tout cas. Le Dakar ça reste magique. Et sportivement c'est quand même une des courses les plus difficiles au monde. On a beau tout anticiper, ça ne se passe jamais comme prévu entre les pannes, la météo, les spéciales où tout peut arriver… C'est ce qui fait le charme de ce rendez-vous."
L'année dernière vous aviez dû abandonner dès la quatrième journée. La déception a été vite évacuée ?
"Forcément les jours suivants j'étais assez énervé. Casser un radiateur dans ces conditions (NDLR : après la rupture d'un tendeur de courroie), ça fait toujours rager. Mais ça n'était pas mon premier abandon sur le Dakar alors j'ai vite relativisé même si ça reste frustrant de sortir par la petite porte. C'est la dure réalité des sports autos."
Vous allez repartir cette année avec la même voiture (NDLR : une Toyota Autobody). Confiant ?
"La machine n'a pas beaucoup changé c'est vrai mais on a quand même pu travailler sur quelques petits trucs, on aura de nouveaux pneumatiques notamment… Maintenant on n'est jamais à l'abri de problèmes mécaniques mais les sensations sont bonnes."
Le duo avec votre copilote Jean-Pierre Garçin a également été reconduit…
"Oui. On roule tous les deux depuis 2014 et ça fonctionne bien. C'est important parce qu'on vit deux semaines ensemble. Il faut savoir accepter des réflexions, des reproches. Mais avec Jean-Pierre on se dire les choses sans problème."
Vous vous êtes fixé un objectif pour cette édition 2019 ?
"Gagner la catégorie T2 (NDLR : voitures de série). Et faire le doublé avec le deuxième équipage Toyota ça serait le top. Après au classement général, si on fait entre 20 et 25e, je considérerais ça comme un bon résultat. Lorsqu'on roule en T2, c'est impossible de rivaliser avec les protos, surtout dans les dunes."
Justement, le tracé 2019 a été jugé exigeant par certains. Ça vous fait peur ?
"Non même si c'est vrai qu'on va faire 70 % de sables. Et les dunes au Pérou sont assez imprévisibles, complexes. C'est très différent de ce que j'ai pu connaître en Mauritanie par exemple où il y a une certaine logique de sens. Là on est vite pris au piège."
La préparation a été intense pour vous ?
"Je fais pas mal de sport toute l'année donc pas plus que ça. Ces dernières semaines j'ai surtout essayé de faire de la rando en altitude pour me recharger en globules rouges. Et jusqu'au départ, je vais surtout me reposer."
Propos recueillis par Tony Fonteneau