Salles-Arbuissonnas. Dans quelques heures, le compte à rebours sera déclenché. C'est dans ce cadre historique que les organisateurs du Tour du Beaujolais tiennent leur conférence de presse pour la présentation de l'édition 2014 (14 et 15 juin) d'une épreuve désormais rangée au rayon fédéral. Un peu plus de prestige donc mais aussi d'engouement avec la présence d'équipes professionnelles. Une première. Sur tous ces sujets, Jean-Pierre Chevalier, le directeur de l'épreuve, s'est ouvert, avec hâte et sans stress. Entretien.
Qu'est-ce qui fera la particularité du 23e Tour du Beaujolais ?
"Jusqu'ici c'était une épreuve régionale, désormais elle aura la classification Elite Nationale. Pour la première fois, trois formations étrangères (les Suisses du VC Mendrisio et EKZ Racing Team accompagneront Croford Cycling Team venu des Pays-Bas) prendront le départ."
A quoi est dû ce changement ?
"Depuis deux ans nous faisions la demande auprès de la fédération de manière à attirer plus de monde dans le Beaujolais. C'est aussi une manière de mettre notre région à l'honneur. Le Beaujolais, pour le vélo, est une région très porteuse. Et puis en terme sportif la date choisie (14 et 15 juin) tombe quinze jours avant les championnats de France. Les équipes viendront donc pour s'y préparer."
Parmi les nouveautés, la première des trois étapes offrira une arrivée à Tarare avec un départ à Villefranche. C'est une volonté d'élargir votre Tour dans le Beaujolais ?
"Oui. Hormis le départ que nous faisons chaque année à Villefranche par choix personnel, on essaie de modifier les tracés chaque année. Cette première étape comporte quelques difficultés majeures, notamment le col de la Croix-Paquet qui par endroit est à 10?% et pourrait être sélectif. Cette première étape (138,5 km) sera sans doute la plus relevée."
Avec l'arrivée des équipes étrangères, le VC Caladois vainqueur en 2013 avec Blaise Sonnery ne partira pas favori.
"Sans doute car le niveau sera plus relevé. Mais ils possèdent les coureurs pour briller sur cette épreuve. Les favoris seront certainement à rechercher chez les Néerlandais de EKZ ou du côté du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys avec Samuel Plouhinec, ancien champion de France. Je placerai plutôt les Caladois en troisième position. Il y aura vraiment du beau monde en perspective."
Est-ce un Tour pour Vincent Canard, le leader du VCC, qui ne l'a jamais gagné ?
"C'est un tracé qui peut lui convenir. Il a le niveau pour le gagner mais il aura aussi en face de lui Blaise Sonnery passé à Bourg et comme ils se connaissent très bien, cela devrait donner un beau spectacle."
Comment avez-vous vu évoluer cette épreuve au fil des années ?
"Je l'ai créé il y a maintenant vingt-cinq ans. Je ne pensais pas l'emmener à un tel niveau. On ne s'est pas rendu compte de notre évolution, sincèrement. Le Beaujolais en ressort gagnant. Dans l'avenir on aimerait encore grimper un échelon et prendre plus d'équipes professionnelles."
Pourquoi, lors de la 3e et dernière étape, n'allez-vous pas dans le Haut-Beaujolais pour durcir la course ?
"On y allait dans le passé. Mais aujourd'hui les villes étapes choisies nous obligent à ne pas dépasser les 100 km. Si nous avions une arrivée à Mâcon, nous pourrions monter sur les hauteurs de ce Beaujolais, il n'y aurait pas de problèmes."
La seconde étape (Saint-Georges-de-Reneins/Saint-Georges-de-Reneins) a rarement été décisive pour le classement final. Quel est son intérêt ?
"Les premières années nous faisions des contre-la-montre. On s'est rendu compte que cela intéressait moins le public. Nous avons donc fait marche arrière en revenant à une demi-étape de 60 km pour les sprinters. Ça permet aussi de fidéliser le public."
Ralph Neplaz
Correspondant local de presse
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