Dans la douleur et la peine. Avant que les autorités ne décident de reporter toutes les manifestations sportives et culturelles du week-end, à la suite des effroyables attentats du 13 novembre à Paris, la vie, si l'on peut dire, a poursuivi son cours. Mais le cœur n'y était pas, ce samedi après-midi à Chasselay. Si le 7e tour de la coupe de France, entre le leader de CFA, Grenoble et MDA Chasselay promettait beaucoup, il était dit que la fête prévue n'aurait pas lieu. Cependant les deux équipes ont tout de même proposé un vrai duel, haletant. Et c'est là, un grand mérite en ces heures bien sombres. Faire une place à la réalité sportive, malgré tout. Mais qu'elle soit petite. MDA ne vivra pas une nouvelle histoire d'amour avec la coupe. Et cela aura, pour les joueurs de Tosi, tous les contours des regrets. Une rencontre mal enclenchée avec cette bévue de Grandclément, le portier titulaire et Jaccard étant sur le banc, dans les pieds de David (13e, 1-0) qui profita de ce cadeau pour offrir à Grenoble le scénario idéal.
Sur une erreur d'arbitrage
Dans sa manière de défendre haut, sans jamais trop d'écarts dans ses lignes, Chasselay mit alors ses arguments habituels en route, aidé par le retour de Ludovic Giuly. L'international français et sa première touche de balle prodigieuse, fut fidèle à lui-même : précieux et intelligent. Sa passe en profondeur pour MBida (1-1, 31e) était un modèle de sérénité, dans le bon timing. De là, MDA ne céda plus grand-chose à ses hôtes, ce jusqu'au bout…Enfin presque. Car les chasselois perdirent le fil de cette rencontre en quelques minutes, marquée par une erreur d'arbitrage. 72e : Alioui, en voulant dégager un ballon brûlant dans sa surface, vit sa tentative finir dans le dos d'un isérois qui obtenait un (heureux) corner. Tous les défenseurs chasselois s'invectivaient alors autour de l'arbitre. En vain. La tête décroisée de Pinto-Borges (2-1) allait mettre fin à leur aventure. Dans la douleur. Le 3e but d'Aoure (3-1, 87e) était une vétille. Par contre, on n'en dira pas autant de l'exclusion d'Esparza (82e), sans doute excédé par cette cruelle erreur d'arbitrage. Mais personne, à Chasselay, ne pourra lui en vouloir.
Ralph Neplaz
Correspondant local de presse