Président de la classe 83 depuis 35 ans, Éric Thomas est né à l’hôpital de Villefranche, c’était avant que tous les caladois naissent à l’Hôpital Nord-Ouest de Gleizé. La 83 c’est 60 conscrits, dont une quinzaine de nouveaux cette année, et environ 30 conscrites. C’est une grosse mécanique car, lorsqu’ils préparent un banquet, 60 conscrits avec 10 invités chacun, ça fait un banquet de 600 personnes. Cette année ils iront à la Gondole à Saint Georges de Reneins.
La 83 c’est des rencontres de toujours, quelquefois à la maternelle, dans le quartier de leur adolescence, aux 20 ans bien sûr, mais aussi dans les clubs sportifs.
Pour la 83 c’est beaucoup le rugby, avec des conscrits comme Frédéric Miguet, Alain Husson, Alain Schneider, Pierrot Lapalus, Marcel Foret… La liste est longue avec plus de 20 rugbymen qui avaient été photographiés pour leurs 30 ans.
Mais c’est quelquefois des rencontres par le biais des conscrites. "Lorsque Christine Chaumat, notre conscrite depuis ses 20 ans, nous a présenté son mari Denis, nous lui avons demandé : "tu fais quoi dans la vie ?". Il a répondu "comptable" et a été instantanément intégré et élu trésorier à l’unanimité en quelques minutes. Il est depuis devenu président de l’interclasse en 3, c’est un pilier du bureau depuis de nombreuses années, explique Éric Thomas. Si les conscrites ne sont pas dans l’association - aucune ne le revendique - elles font malgré tout de nombreux événements avec nous, mais aussi d’autres exclusivement entre conscrites. Respectueuses de la tradition, elles sont heureuses de nous laisser défiler entre hommes et leur porter le bouquet en nous recevant comme des rois. Ce n’est que du bonheur partagé entre tous".

Tout est-il prêt pour la fête de la 3 ?
"Nous avons relevé un défi. Nous avons dû attendre la fin de la fête de la 2 en octobre dernier, pour lancer celle de la 3. En moins de 3 mois nous avons tout préparé, la chanson, le costume de la retraite aux flambeaux, la vente des huitres au promenoir. Oui nous sommes prêts, mais la vague et la retraite aux flambeaux, c’est un cadeau que chaque décade fait à la Calade.
Pour moi, le plus important est ailleurs, il est dans la vie courante, les moments où on se réunit : pour une naissance, un enfant, ou maintenant un petit-enfant, pour un mariage, mais aussi, hélas, dans les moins bons moments lors d’un décès. Être là les uns pour les autres, à n’importe quel moment de la vie. L’an passé nous avons perdu quatre conscrits, nous sommes tristes, bien sûr, mais cette année ils seront avec nous, dans nos cœurs, dans nos pensées. Nous ferons la vague avec eux".
Avant de terminer l'interview, il conclut : "Ne mets pas le président en lumière, le président, on s’en fout ! la 83 c’est de l’amitié, de la fraternité, de la solidarité de tous les instants. C’est un groupe, un collectif, sans lequel un président ne sert à rien. Et c’est ça que j’aimerais que tu racontes".