"C'est une idée aberrante pour la vie au collège des élèves et des enseignants." Ils ont décidé d'enfoncer le clou : vendredi 17 février, la FCPE du collège de Limas, avec le soutien du collectif Des collèges qui respirent, a annoncé avoir déposé, le 14 février, un nouveau recours auprès du tribunal administratif de Lyon contre la décision du Département d'implanter le futur collège Jacques-Chirac à côté de l'établissement existant, Maurice-Utrillo.
Dans le viseur de ces opposants, la deuxième délibération du 13 décembre 2022, qui faisait suite à la première, de décembre 2021. "Cette deuxième délibération a sans doute été proposée afin d’effacer les irrégularités de procédure, estime la FCPE. Effectivement la première délibération (décembre 2021) avait été votée avant l’avis du CDEN qui avait émis un avis défavorable sur le projet. Pour la deuxième délibération, l’avis a été demandé en amont et a été favorable."
Des conditions d'accueil "dégradées"
Le collectif dénonce plusieurs aspects qu'il juge néfastes dans le projet, dont des conditions d'accueil "dégradées". Selon les opposants, "les élèves disposeront d’un espace considéré comme insuffisant par les élus du conseil départemental eux-mêmes : le terrain recherché devait présenter une surface comprise entre 2,5 et 3 ha, le terrain choisi est d’environ 4 hectares pour les deux établissements".
Ils estiment aussi que "cette concentration très importante d’adolescents engendrera nécessairement des difficultés de gestion au détriment de conditions adéquates pour suivre sereinement une scolarité et va à l’encontre du label Cité éducative dont fait parti le
collège Utrillo". Ils craignent que la proximité des deux collèges n'exacerbe des rivalités entre établissements pouvant engagé la sécurité des élèves et gêner le voisinage.
Trouver un terrain au nord, une "meilleure solution"
Le collectif poursuit en expliquant que le projet "va à l’encontre des réalités démographiques, économiques et sociales de l’agglomération". Pour ses membres, l'idée d'un établissement au nord de l'agglomération demeurait la "meilleure solution". Un projet qui devait initialement se faire à Arnas.
"Les conditions de circulation routière déjà très difficiles sur cet axe (RD338) aux heures de pointe, seront accentuées avec de
nouveaux bus et parents déposant leurs enfants. La localisation retenue n’apporte aucune amélioration au temps de trajet des collégiens venus de l’ouest (certains collégiens effectuent des trajets quotidiens de plus de 2h aller-retour)", concluent les opposants.
