Cela passe bien entendu par la mise à disposition de locaux, de terrains, et ainsi de personnel dédié à leur entretien. Mais le soutien est également financier, par le versement de subventions annuelles de fonctionnement ou sur la réalisation de projets. Mais cela peut également être lors d'une évolution, notamment la montée en division supérieure. C'est ainsi le cas, cette année, du Volley ball Villefranche Beaujolais (VBVB), dont l'équipe 1 évolue cette année en Elite, la plus haute division du monde amateur. Le conseil municipal a ainsi entériné le 29?septembre le versement d'une subvention exceptionnelle, venant en quelque sorte récompenser cette montée, de 30 600 euros. Parallèlement, pour aider à son fonctionnement, le club perçoit 102?000?euros de subvention annuelle. Le montant, adopté en mars lors du vote du budget primitif, est lui porté dans une convention triennale qui a également été renouvelée le 29 septembre par le conseil municipal. "Ce montant n'est pas automatique, précise Henri Barbet, vice-président du VBVB, chaque année nous remplissons un dossier en octobre."
Des conventions bien cadrées
Ils sont ainsi cinq sports à disposer d'une telle convention?: le volley, le football, le rugby, le basket et le handball. Un choix délibéré?? Plutôt une obligation légale, chacun des clubs percevant plus de 23 000 euros de subvention, la loi du 12 avril 2000 imposant aux autorités administratives d'établir ce document avec le récipiendaire. Ces conventions reprennent l'ensemble des obligations d'une partie envers l'autre, rappelant les services prodigués par la collectivité au club et l'engagement de ce dernier à participer à l'éducation physique et sportive, mais aussi à valoriser l'image de la collectivité sur ces documents, ses équipements… Un pari gagnant-gagnant donc pour chacun des signataire. Sur un budget global de 250?000?euros, le VBVB va ainsi pouvoir compter pour ce début de saison sur un bonus de 30?600 euros. "Les élus se rendent compte du rôle social des associations sportives, poursuit Henri Barbet, on parle souvent de la vitrine de l'équipe 1 mais il y a un gros travail derrière. Cette subvention exceptionnelle valorise notre montée, mais elle n'est pas acquise." Le principe défini par la municipalité est, en effet, de l'ajouter au montant annuel l'année suivante si le club se maintient ou de la retirer si le club redescend en division inférieure. Pour autant, le montant annuel n'est pas garanti?; les collectivités faisant face aux baisses de leurs recettes, il va falloir trouver des fonds. "Jusqu'alors on pouvait maintenir ces montants, notamment les 30?% de subventions en cas de montée d'un club, commente Michel Jambon, adjoint au maire en charge des sports, mais on va devoir serrer la vis, comme en 2010. C'est peut-être sur ces subventions exceptionnelles que va justement porter l'effort, ou leur intégration à ce niveau au montant annuel."
Un club qui monte, ce sont bien souvent des frais supplémentaires qui s'ajoutent. "On a à la fois davantage de frais envers notre fédération, précise Bruno Thiellet, secrétaire général du VBVB, mais aussi en termes de déplacement : nous allons jouer nos matches le samedi soir et cela va occasionner des frais d'hôtel." Le club a également choisi d'étoffer son effectif et d'augmenter un peu le défraiement de ses joueurs. L'équipe 1 va ainsi coûter à elle seule plus de 45 000 euros. Depuis quelque temps, le VBVB est également à la recherche d'un entraîneur qui serait également chargé du développement. "On se bat pour remplacer la personne qui est partie, mais on a du mal." Le club peut également compter sur deux autres subventions : une provenant du CNDS (Centre national pour le développement du sport) et une du Conseil général. Mais ces dernières aides ont également tendance à se réduire. Une solution est envisagée : le partenariat privé. Pour ce faire, le VBVB a recruté une personne en alternance chargée de développer le mécénat. A l'heure actuelle, ce sont ainsi 22 000 euros qui entrent dans les caisses du club financièrement, sachant qu'au total, en valorisant les soutiens en nature, la somme atteint plus de 42 000 euros. "On souhaiterait augmenter cette somme, explique Henri Barbet, c'est aussi une demande de la mairie, on pourrait ainsi pallier au risque de baisse de subvention. On a d'ailleurs inscrit des objectifs en ce sens dans le budget prévisionnel." La conjoncture économique n'agit pas forcément dans le bon sens pour les clubs sportifs : si les partenariats privés sont difficiles à trouver, l'attribution des fonds publics est elle aussi dans une perspective assez sombre.
Clubs sportifs : finances, un avenir incertain !
La ville de Villefranche soutient les clubs sportifs de la commune.
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