"Après ces deux années compliquées, il faut bien que l'on travaille." Adossé à l'une de ses remorques, le directeur Arsène Prein, justifie sa volonté de rester sur la place qu'il occupe sans l'autorisation de la mairie. "Les papiers, pour notre cirque, pour nos animaux sont en règles, moi je reste et si on veut nous dégager c'est au préfet d'en décider", continue-t-il d'expliquer.
La mairie a accusé le cirque de planter des pieux dans le béton et d'avoir coupé des arbres afin de s'implanter. Arsène Prein dément : "Ça c'est probablement ceux de l'année dernière, ce n'est pas nous." Sur place, aucune trace de dégradations n'est visible. M. Prein insiste d'ailleurs plusieurs fois : "Le lieu, on va le rendre plus propre que lorsqu'on y est arrivé".
"On va venir tout bloquer"
Le directeur invective tout de même le maire et met la pression en évoquant un possible blocage comme il y a quatre mois à Trappes (Yvelines). "J'ai prévenu d'autres cirques et on va venir tout bloquer." Arsène Prein compte néamoins poser une demande d'autorisation afin de pouvoir manifester sa colère.
Père et fils regrettent aussi les dégradations sur leurs affiches."On aurait préféré qu'ils viennent débattre plutôt qu'ils ne taguent et fassent tout tomber pendant la nuit. Le cirque, c'est plein d'apriori. Il faut venir nous voir pour que l'on puisse montrer que l'on n'est pas des sauvages."
Des animaux "bien traités" selon les circassiens
Même si la situation l'agace, le circassien y fait face pratiquement chaque semaine. À l'instar de Belleville, de plus en plus de communes décident de ne plus accepter les cirques avec animaux. Une tristesse pour le fils, David Prein, qui selon lui traite les animaux avec le plus grand respect. "On leur laisse de l'espace, il ne sont pas toute l'année sur les routes puisqu'ils passent cinq mois l'hiver sur nos terrains près de Saint-Exupéry".