"C'est difficile de répondre à cette question tant l'avenir est flou. Je ne sais pas s'il faudra travailler plus dur que les générations précédentes. Car chaque génération a connu des difficultés, mené ses combats et s'est adaptée.
Des stages difficiles à obtenir
La pandémie entraîne un gel de l'activité économique depuis plusieurs mois. On entend sans cesse des informations sur des entreprises qui n'ont d'autre choix que de licencier du personnel, voire stopper leur activité. Inévitablement, la recherche de stage ou d'alternance est impactée. Cela relève actuellement du parcours du combattant.
La plupart des entreprises fonctionnent en télétravail ou ont recours au chômage partiel, il est donc très difficile d'obtenir des entretiens. Or, les stages sont indispensables à l'obtention de nombreux diplômes. Quelles seront les répercussions sur le long terme ?
Autre difficulté, l'exigence de plus en plus forte des recruteurs. Un de mes camarades a vu sa demande de stage refusée pour manque d'expérience. C'est vraiment l'ironie du sort. Pas d'expérience, pas de stage ; pas de stage, pas d'expérience. Aujourd'hui, il doit cumuler plusieurs petits boulots pour financer ses études. Il faut s'accrocher.
"Il faut rester optimiste"
Personnellement, en août, après de nombreux entretiens débouchant sur une réponse négative, j'ai enfin été sélectionné par une entreprise pour un contrat en alternance. Je travaille dans l'entreprise Confort Habitat, à Anse, spécialisée dans la conception, la fabrication et la pose de vérandas, pergolas, portails... Je suis content car mes tutrices me donnent des responsabilités et m'accompagnent au quotidien. Comme dans bien d'autres entreprises, les derniers mois ont été très mouvementés. Afin de rattraper le chiffre d'affaires perdu, nous avons dû redoubler d'efforts. Assurer la satisfaction des clients demeure la priorité.
J'espère que 2021 sera une meilleure année pour tout le monde. Il faut rester optimiste car le monde change beaucoup et vite de nos jours."
Emmanuel Magba, 18 ans, étudiant en première année de BTS GPME (Gestion de la PME) à la Business school du campus Martelet