Comment la connexion s’est-elle établie entre la Communauté de l'Ouest Rhodanien et l’entreprise Boiron ?
"Ce que je peux vous dire c'est que Christian Boiron et Michel Mercier se connaissent et s’estiment. Cela a dû rentrer en ligne de compte sur l’information donnée par rapport au terrain possible et aussi par le fait que c’est une opération qui se réalise assez rapidement.
Généralement ce type de recherche de terrain prend pas mal de temps. Nous avons commencé à le chercher en janvier 2015 car nous savions que nous allions regrouper nos activités logistiques."
Vous aviez défini au préalable des critères bien précis ?
"Nous voulions à la fois un terrain qui soit à proximité d’un axe autoroutier mais en même temps dans une zone verte puisque nous avons l’habitude de travailler dans ce genre d'environnement. Cela fait partie de nos "standards".
Et enfin nous voulions ne pas trop nous éloigner de Messimy, de nos sites lyonnais. Entre Messimy et Les Olmes, il y a 36 kilomètres, soit 45 minutes !"
Quand les travaux vont-ils commencer ?
"L’objectif est d’avoir un site opérationnel fin 2017. Les travaux devraient donc démarrer au premier semestre 2016, je n’ai pas de date précise pour le moment."
17 HECTARES CONSTRUCTIBLES
Avez-vous d’ores et déjà établi un plan du site ?
"Sur les 28 hectares, 17 sont constructibles, le reste sera dédié au paysager. Mais pour l’instant nous n’avons pas défini la répartition ni le nombre de bâtiments sur le terrain. Tout ceci va se faire dans les semaines à venir.
Ce sera dans le même esprit que celui de notre site de Messimy, style campus, des bâtiments espacés, jamais très hauts et répartis le plus harmonieusement possible. On ne construira pas de gros blocs. Ce n’est pas l’esprit de la maison."
Vous n’envisagez pour le moment qu’une activité de logistique, pas de production de médicaments ?
"Aujourd’hui nous avons des magasins de livraison et d’approvisionnement qui sont répartis sur différentes zones : à Sainte-Foy-lès-Lyon, à Messimy et l’on sous-traite également une partie de notre logistique.
La volonté de notre entreprise c’est de regrouper tout ceci pour avoir plus d’efficacité et de cohérence.
C’est l’origine du projet. Demain le site des Olmes sera une zone de plate-forme logistique pour Boiron. Je dis cela car on a pu entendre que ce site serait dans un deuxième temps également dédié à la production de médicaments. Nous n'en savons rien aujourd'hui."
PRESENT DANS 60 PAYS
Ce nouveau site aura-t-il une dimension internationale ?
"Actuellement Boiron est présent dans une soixantaine de pays. Le Canada, le Brésil, la Russie, etc., et bien d'autres pays seront destinataires de médicaments qui vont transiter aux Olmes.
La moitié du chiffre d’affaires est réalisé hors de France. Si Boiron a une dimension internationale, tous nos médicaments sont fabriqués en France."
Des emplois vont-ils être créés ?
"Une cinquantaine de personnes qui travaillent aujourd’hui chez Boiron dans la logistique seront amenées à rejoindre le site. Actuellement il est trop tôt pour dire s’il y aura des créations d’emplois ou pas."
Propos recueillis par Laurence CHOPART