Suite aux remontées négatives des riverains, notamment à la Villa Durabo où ils pullulent sur les toits, accumulent les fientes sur les balcons et dans les chéneaux, la mairie a cherché une solution pour lutter contre les pigeons, tout en étant consciente qu’on ne pourra jamais les éradiquer complètement.
Une première solution avait été trouvée avec la société de chasse de Belleville, l’ACCA, dont un chasseur a l’autorisation de tirer ces oiseaux. Il en abat environ 500 par an, mais ça ne suffit pas.

L’installation de ces deux pigeonniers contraceptifs est une alternative plus écologique et humaine pour limiter la population de pigeons. Ils permettent de réduire notablement les naissances en faisant des trous sur les œufs qui y restent en place sans éclosion possible. Sogepi Servibois est l’entreprise qui les a conçus et qui en assure le suivi. C’est la seule qui propose ce type d’aménagement en France et ils interviennent un peu partout dans le monde.
Leurs employés viennent tous les quinze jours les approvisionner en nourriture pour qu’ils restent attractifs et les nettoyer. Ils surveillent ce faisant la bonne santé sanitaire des populations de pigeons et les deux structures peuvent accueillir jusqu’à 180 individus.
20 000 € pour les deux dispositifs
Implantés le 12 décembre dernier, rue de la Blanchisserie à proximité de la pharmacie du soleil, et rue du Tonkin dans un ancien transformateur EDF, leur construction aura coûté 20 000 € et 8 000 € de frais de maintenance par an sont à prévoir.
Le projet est suivi par Françoise Biosa, adjointe aux espaces verts à la propreté urbaine, qualité de vie, Lucile Da silva conseillère déléguée à l’environnement, Anne-Sophie Wert, directrice adjointe à l’aménagement et développement durable et Ariane Guilmoto, agente communale.
En parallèle, des mesures de prévention sont à prendre et il est demandé aux habitants de ne pas nourrir les pigeons, considérés comme des nuisibles en ville, et de boucher toutes les entrées possibles sous les toits pour que ces opportunistes n’en profitent pas pour proliférer.
Le but de la commune n’est pas de les supprimer totalement de la cité mais d’en limiter raisonnablement le nombre, et partant de là les nuisances.