Jeudi 8 octobre, Olivier Véran a fait passer Lyon en zone d'alerte maximale. De quoi pousser, en parallèle, l'Hôpital Nord-Ouest à activer son plan blanc afin de "participer ainsi aux efforts de mobilisation déjà engagés par les établissements publics et privés de la métropole de Lyon depuis le 22 septembre (NDLR : date d'activation du plan blanc par les HCL)", explique la direction de HNO.
A l'Hôpital Nord-Ouest, la cellule de crise réactivée depuis le 18 septembre constate une saturation des douze lits du service de réanimation, avec un taux d'occupation de ses lits par des patients Covid de plus de 30%. Malgré l'ouverture de capacités supplémentaires et une déprogrammation de 20% des interventions chirurgicales en hospitalisation complète depuis le 5 octobre, la situation reste tendue (douze décès enregistrés depuis le 1er septembre).
Les services de médecine de Villefranche et de Tarare-Grandris, dont la capacité a été renforcée, sont également soumis à une très forte tension par l'hospitalisation de patients Covid et non Covid.
Simultanément, le taux hospitalisation des patients accueillis aux urgences de Villefranche et de Tarare reste élevé (30%) nécessitant la mobilisation quotidienne de nombreux lits.
En parallèle, HNO rencontre également des problèmes au niveau du recrutement. "Malgré une politique offensive, les candidatures restent en nombre très insuffisant et ne permettent pas de renforcer les équipes à la hauteur des besoins, explique la direction. Or la volonté de l'Hôpital Nord-Ouest est d'assurer la prise en charge de l'ensemble des patients, Covid et non-Covid, dont la situation de santé le nécessite."
L'activation du plan blanc permettra donc une intensification du recours à la mobilisation interne, en agissant notamment sur la limitation des congés, la révision des plannings de formation et l'incitation à des missions de remplacement. La déprogrammation très mesurée de l'activité non-urgente de chirurgie sera réévaluée en fonction de l'évolution de la situation. L'objectif étant d'agir de façon très ciblée pour limiter à son maximum l'impact des reports de prise en charge sur les patients concernés.
"Les dispositifs de limitation des visites dans les hôpitaux et les Ehpad (NDLR : où aucun décès n'a été enregistré) restent en place et pourront être ajustés afin de réduire le risque de circulation du virus au sein des établissements. Ces mesures sont essentielles pour protéger les patients et les professionnels de santé."