C'est déjà l'heure du derby pour Beaujolais Basket. Battu à Avignon (89-72) et vainqueur large face à Montpellier (116-65), le club quinciaton affronte ce week-end le rival régional de Prissé-Mâcon. Une rencontre qui aura valeur de véritable test pour le club du coach Pierre-Olivier Croizat, face à un adversaire qui a pour l'instant réalisé un sans-faute (79-46 à Montpellier et 76-60 contre Montbrison). Désirant imprimer une identité défensive et physique à son effectif, l'entraîneur espère voir ses joueurs se mettre au niveau de l'opposition et de l'enjeu.
Comment avez-vous apprécié cette très large victoire face à Montpellier le week-end dernier dans un contexte particulier (exclusion du capitaine montpelliérain au bout de 20 minutes) ?
Déjà d'une, il fallait gagner et ça a été bien fait. Après, le scénario du match ne permet pas de présager de ce qu'on veut être. La rencontre a été pliée en 20 minutes. Ça n'enlève rien au fait que nous avons fourni les efforts pour le plier. On est content. Maintenant, c'est difficile de se faire une idée de notre niveau réel au vu de la physionomie du match.
Qu'est-ce qui a changé dans votre approche et dans l'attitude des joueurs par rapport au premier match perdu à Avignon ?
On a mis le focus un moment donné sur notre entité défensive et sur notre faculté à stopper l'adversaire. C'est quelque chose qu'on a plutôt bien fait et qu'on souhaite mettre en place depuis le début de l'année.
L'absence de plusieurs joueurs cadres du côté de Montpellier ne minore-t-elle pas la performance de vos joueurs ?
Ça déséquilibre l'opposition. Ce qui est embêtant c'est qu'on a du mal à se faire une idée précise de ce qu'on peut être à ce stade. L'opposition n'a pas pu être à la hauteur dans la durée.
Ce week-end, ce n'est pas un match comme les autres qui vous attend. Comment abordez-vous ce derby contre Prissé ?
Ce sont des matchs toujours sympas à jouer. Au-delà du derby, ce que je mesure depuis l'an dernier, c'est que ça reste un match où il faut qu'on montre qu'à l'extérieur, on peut exister dans ce championnat. C'est un match hyper intéressant.
Vous attendez-vous à un match différent ou similaire de votre dernier affrontement et dont vous étiez sorti vainqueur ?
En fait, nous avons deux équipes différentes qui se jouent à deux moments différents. Là c'est très tôt dans la saison. On s'est joué il y a trois semaines en préparation (NDLR : défaite de Beaujolais Basket). On se connaît bien. Après, Frédéric Bouillaud (NDLR : l'entraîneur de Prissé) a choisi de mettre une dimension athlétique et physique supérieure à son équipe. C'est une intensité qu'il faudra être capable de gérer chez eux. C'est la clé. Il faut faire en sorte d'être dans le tempo de ce match. Car si on est en dessous, il faudra qu'on cravache.
Sur quels aspects faudra-t-il mettre l'accent pour les regarder dans les yeux ?
Il faut tenir leur jeu rapide et éviter qu'il s'enflamment. En espérant que l'ambiance de la sall ne les booste pas trop. Si on veut exister à l'extérieur, il faut contrôler défensivement l'adversaire.
Comment espérez-vous vous montrer plus convaincant à l'extérieur cette saison ?
Il faut toujours relativiser. La saison passée, à l'extérieur, on gagne cinq fois. On est la troisième équipe avec le meiller bilan. Ces difficultés à l'extérieur, elles sont surtout psychologiques. Ça reste des matchs de basket. L'impact est de plus en plus limité avec des équipes prêtes à en découdre. Qu'on joue à la maison ou à l'extérieur, c'est le même type de rencontre. Il faut essayer d'exister.
Les nouveaux joueurs arrivés ont-ils pris conscience de l'importance que revêt ce match pour les supporters ?
Je pense qu'on s'en rend compte le jour-même. Les gens en parlent, oui, mais que ce soit à Prissé ou à Quincié, qu'on prévienne les joueurs qu'il s'agit du derby, c'est le samedi soir à 20 h qu'ils comprennent.
Vous-même, vous leur en avez parlé ?
Oui, on leur explique ! Après autour les gens nous en parlent aussi. Il faut remettre quand même le contexte. C'est le troisième match du championnat. Pour moi, c'est une semaine un peu particulière au niveau de l'environnement autour. Mais pour nous, c'est une semaine comme les autres. Il faut le dédramatiser. On essayer de le dépassionner. Une victoire ou une défaite ne changera pas la face du championnat.