C'était il y a 20 ans, hier, il y a une éternité. Avec "l'affaire Métaleurop" émergeait le plus grand scandale environnemental des dernières décennies en Beaujolais Val de Saône. En mars 1999, des cas de saturnisme avérés étaient diagnostiqués chez deux habitants résidant à proximité de cette entreprise implantée sur le site depuis 1974 et spécialisée dans le recyclage des batteries. Le début d'un long feuilleton en Calade, entre études scientifiques, mobilisations citoyennes et dénégations des élus locaux.
Au fil des années, le soufflé est retombé, mais le plomb ne s'est pas envolé. Par un effet de "green washing", Métaleurop est devenu Recylex. L'entreprise est d'ailleurs toujours présente sur le même site d'Arnas, même si la cheminée a disparu en même temps que l'activité de fusion, cause de cette pollution à grande échelle reconnue par les services de l'Etat en 1999 (LIRE ICI LE RAPPORT OFFICIEL DE L'ÉTAT)
Si certains n'ont jamais baissé la garde, à l'image du riverain et empêcheur de tourner en rond Jean-Pierre Andry, force est de constater que le sujet n'alimente plus réellement la chronique locale. Ou plutôt n'alimentait plus… Car depuis quelques mois, un homme, Alain Gay, élu d'opposition à Gleizé, a enfilé le bleu de chauffe pour repartir au combat.
Depuis le début de l'automne, une pétition est d'ailleurs en ligne et réclame une nouvelle enquête environnementale.