C'est dans un contexte quelque peu confidentiel que la remise des trophées du concours des grands vins du Beaujolais a eu lieu, vendredi 11 février. Ils étaient quatorze à être récompensés à l'issue du dernier concours, qui s'est déroulé samedi 27 janvier au domaine des communes, à Anse. Au départ, 656 vins ont concouru, parmi lesquels 214 ont été médaillés, dont 136 en argent et 78 en or.
Le concours des grands vins du Beaujolais
C'est parmi ces derniers que les meilleurs - et ceux dont la bouteille inscrite représentait le dernier millésime en date - pouvaient prétendre à l'imposant trophée récompensant les meilleurs de chaque catégorie, par appellations, mais aussi terroirs, à travers la nouveauté de cette année, à savoir le trophée du meilleur "lieu-dit".
Une récompense qui a été remise pour la première fois, donc, à Rémy Chavanne-Trichard, pour son morgon 2020, produit sur le domaine de la Croix des Charmes. "C'est un trophée qui vient de la volonté d'Inter Beaujolais de mettre en avant les lieux-dits, les terroirs et les climats de chaque appellation", détaille Victor Gomez, dirigeant d'Armonia, qui organise le concours.
"Vous êtes l'excellence !"
"Il faut que l'on s'approprie notre montée en gamme, a renchéri Daniel Bulliat, président d'Inter Beaujolais. Nous avons trois ou quatre crus qui sont bien avancés sur les lieux-dits. Nous avons également la DGC Pierres Dorées qui va monter en puissance et qui devrait voir le jour d'ici mai-juin. Mais il faut que cela puisse s'appuyer sur des revendications, et que l'on prouve que nos vins ont des caractéristiques organoleptiques intéressantes, sont puissants et qu'ils peuvent se garder dans le temps."
"Vous faites partie de l'excellence !", a d'ailleurs rappelé Victor Gomez, avant de remettre les trophées un par un. Une distribution qui a débuté par celui du "lieu-dit", donc, remis à Rémy Chavanne-Trichard. "C'est de l'émotion mais surtout une récompense pour tout notre travail, aussi bien à la vigne que le travail familial, mais également nos clients qui nous suivent depuis de longues années", a expliqué le viticulteur, pour qui cette distinction met en valeur "le terroir, qui est le point névralgique du Beaujolais" qui compte "une multitude de sols à élever et montrer au public".
Son exploitation viticole est basée à Morgon, sur la route des Charmes. Un domaine familial qui remonte à plusieurs générations, avec un pied dans le XIXe siècle et une refondation du domaine en 2004, année où les parents du viticulteur ont regroupé leurs deux domaines familiaux qu'ils avaient chacun de leur côté.
Aujourd'hui, la génération de Rémy Chavanne-Trichard fait perdurer les traditions et savoir-faire des parents sur les dix hectares de l'exploitation, avec comme projet de développer et explorer d'ici deux à cinq ans d'autres terroirs. "On veut apporter le regard sur des lieux-dits, souvent méconnus de tous les consommateurs et qui méritent d'être connus et reconnus", argumente-t-il.
