On ne vous attendait pas en vainqueur sur une telle étape. C'est une surprise pour vous?
"J'étais vraiment très motivé. Depuis hier, je n'arrêtais pas de penser à ce parcours. Et ce matin, quand je me suis levé, j'ai senti que les jambes étaient bonnes. Mais c'était dur. Les trois derniers kilomètres, c'était dans la tête."
Vous êtes partis très vite (en tête au premier intermédiaire de Saint-Lager) mais de là à tenir dans l'ascension et résister à des purs grimpeurs comme Contador et Porte...
"C'était vraiment le type de parcours qui me convenait. Avec une première partie roulante et une ascension pour finir. J'avais de bonnes sensations. Et je n'ai pas cherché à gérer. J'ai tout donné."
Vous êtes en tête au général, la dernière victoire française sur Paris-Nice c'était en 1997 avec Laurent Jalabert. Vous y croyez à ce maillot jaune à Nice?
"Je commencerai à penser vraiment à tout ça quand je me rapprocherai de Nice, même si c'est déjà dans un coin de ma tête. Il reste des étapes difficiles alors on verra bien. Mais si je peux garder ce maillot le plus longtemps, ça serait vraiment sympa et je vais tout faire pour."
Tony Gallopin, deuxième au général, est aussi bien classé pour le général. Il y a une rivalité entre Français?
"Non. Je suis super content qu'il soit deuxième et j'aurais été aussi content qu'il ait le maillot jaune. Il est proche aussi de la première place et va tout faire pour aller la chercher. Mais que ça soit lui ou moi, ça serait bien qu'un Français gagne Paris-Nice."
Un mot sur ce col de la Couillole, inédit dans Paris-Nice et qui s'annonce épique.
"Je le connais un peu, j'ai fait une reconnaissance avec l'équipe. Là ça sera en fin de course, avec une semaine dans les jambes. Et mes adversaires, eux, ne vont rien lâcher. Ça va être dur jusqu'à l'arrivée. Comme ça l'est depuis le départ. Donc je profite de ma victoire aujourd'hui et demain est un autre jour."
Propos recueillis par Tony Fonteneau