Alain Pochat, quelle analyse faites-vous de cette qualification en coupe de France (1-0) de votre équipe face à l'ASMT ?
"C'était une prestation conforme aux matches de coupe de France que nous avons l'habitude de vivre. On sait que l'adversaire va tout mettre en œuvre pour nous contrarier. C'est toujours un scénario très compliqué à gérer par rapport au contexte, au terrain, une défense très regroupée. Ce n'est jamais simple pour personne. Hier, on a encore vu des clubs de National passer à la trappe. On ne va retenir que la qualification. On s'est pas créé énormément d'occasions, peut-être un peu plus en première période qu'en deuxième. La situation s'est décantée sur un coup-de-pied arrêté. Mais ils ont eu une occasion en or où ils auraient pu nous punir sur une mauvaise relance. C'est le lot de ces matches-là quand on a la possession, on n'est jamais à l'abris d'une erreur de passe ou d'appréciation sur du jeu long. Je n'ai rien à reprocher aux garçons. Ils ont pris ce match au sérieux avec beaucoup d'application. Dans trois mois si nous sommes encore en course, on aura oublié ce tour. L'idée était de rester vivant. "
Vous aviez opté pour un schéma de jeu identique (3-5-2). Pourquoi ne pas l'avoir modifié pour ce tour de coupe de France ?
"Eux aussi se sont collés à nous en jouant à cinq derrière. C'est la difficulté de changer alors que nous n'avons pas bossé un autre système spécialement pour ce match. Je ne suis pas sûr que cela nous aurait servi. Jusqu'à présent je n'ai pas changé de schéma et c'est encore plus compliqué en cours de match. Parfois, il faut être patient. Au tour précédent à Aubenas, c'était le cas. Là, ça aurait pu aller aux prolongations et c'est tombé de notre côté. Peut-être qu'il nous a manqué la capacité à faire des différences dans les petits espaces que nous offre Taufflieb et Robinet alors que nos attaquants Dutournier et Guilavogui ont plus besoin d'espaces. C'est sûrement frustrant pour Trévoux qui peut se dire qu'il était pas loin de l'exploit mais, je le répète, les garçons n'ont pas pris ce match à la légère."
"L'idée était de rester vivant en coupe"
Les entrants (Benedick, Ertel, Dadoune) se sont mis en évidence. C'est aussi une satisfaction pour vous ?
"Cela permet à l'équipe d'avoir de bonnes bases qui nous permettent de sortir de certains guêpiers comme celui d'aujourd'hui. L'idée c'est de garder tout le monde concerné. Ceux qui ont amené la qualification vont rester dans le positif. Tout le groupe doit se sentir utile. Entre la coupe et le championnat, on doit pouvoir jongler sans tirer sur la corde des mêmes joueurs. Ceux qui ont joué aujourd'hui, ont fait le job. Et ce n'est pas les matches les plus faciles…"
Vous aviez bien préparé cette rencontre, autant qu'une journée de National. C'est une constante pour vous ?
"Même si nous avions en face de nous une équipe de district, on l'aurait préparé de la même manière. Mes joueurs étaient préparés au contexte, à tout ce qui pouvait leur arriver sur ce genre de match. C'est important, parce que ça se joue sur des détails. Il s'agira toujours de mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour réussir leur match. Après, il y a le terrain. C'est là où tout se passe. Et là, je suis content pour eux."
Propos recueillis par Ralph Neplaz
Correspondant local de presse.